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Concours Photo AQC 2014 : des classiques à l’honneur !

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Concours Photo AQC 2014 : des classiques à l’honneur !

Concours Photo AQC 2014 : des classiques à l’honneur !

Qualités graphiques remarquables, pertinence des photos proposées, diversité des participants, tels sont les marqueurs du Concours Photo AQC 2014.

Cette nouvelle édition de ce concours, organisé par l’Agence Qualité Construction, a recueilli près de deux cents tirages, preuve d’un intérêt renouvelé chaque année.

Les clichés concourant cette année ont pour point commun une recherche graphique particulièrement soignée, une composition maîtrisée, et mettent toujours en évidence de nombreux désordres classiques: fissuration d’enduits de façade, mérules, soulèvements de carrelage, défaut de mise en œuvre des couvertines...

Le retour aux sources : Sycodés 2014 – Pathologie

Le jury a attribué les prix à :

§ Mme Sylvie BOUTET, enseignante, Premier Prix, avec une illustration de reprise d’enduit de façade fissurée.

Les reprises de fissures de cette façade donnent cet aspect tigré esthétique sur la photo...

Concours Photo AQC 2014 : des classiques à l’honneur !

§ M. Raphaël GOTHIERE, technicien-expert, Deuxième Prix, pour la photo d’une mérule en vide sanitaire.

Concours Photo AQC 2014 : des classiques à l’honneur !

§ M. Mathieu FAILLE, référent technique structures bois, Prix spécial du Jury, pour l’illustration d’une déformation d’un poteau bois sous compression axiale

Concours Photo AQC 2014 : des classiques à l’honneur !

Le lauréat du premier prix a été récompensé par un prix d’une valeur de 1000 €, le lauréat du second prix et celui du prix spécial respectivement par 500 €.

L’AQC remercie l’ensemble des participants, dont certains sont des fidèles depuis les premières éditions.

Les photos gagnantes et une douzaine de photos distinguées ont été exposées au 16e Rendez-vous Qualité Construction, le 5 juin 2014, à Cœur Défense.

Photos distinguées

Les terrasses accessibles de cette résidence de vacances ne sont pas entretenues. La végétation se développe, comme ici dans un trop-plein.

Les terrasses accessibles de cette résidence de vacances ne sont pas entretenues. La végétation se développe, comme ici dans un trop-plein.

Agrafage de fissures liées à un désordre structurel.

Agrafage de fissures liées à un désordre structurel.

Affaissement d'un hangar en raison d'une surcharge de neige.

Affaissement d'un hangar en raison d'une surcharge de neige.

Mur de soutènement monté sans décalage des joints verticaux. Insuffisance de mortier par endroits…

Mur de soutènement monté sans décalage des joints verticaux. Insuffisance de mortier par endroits…

Accumulation de sel par cristallisation suite à une fuite sur une canalisation.

Accumulation de sel par cristallisation suite à une fuite sur une canalisation.

Contournement pittoresque d'un obstacle en l'absence de gestion des interfaces.

Contournement pittoresque d'un obstacle en l'absence de gestion des interfaces.

La finition du sol en résine de cet entrepôt frigorifique (poissonnerie) se désagrège sous l'effet des charges du trafic et de la température basse...

La finition du sol en résine de cet entrepôt frigorifique (poissonnerie) se désagrège sous l'effet des charges du trafic et de la température basse...

Étanchéité façon «sharpeï» suite à une rénovation de toiture-terrasse.

Étanchéité façon «sharpeï» suite à une rénovation de toiture-terrasse.

Défaut de mise en œuvre des couvertines.

Défaut de mise en œuvre des couvertines.

Défaut de mise en œuvre des maçonneries et des linteaux.

Défaut de mise en œuvre des maçonneries et des linteaux.

Soulèvement de carrelage.

Soulèvement de carrelage.

Aucun système d'étanchéité des parois extérieures ni de drainage n'ont été mis en œuvre dans le sous-sol de cette maison, ce qui a entraîné...

Aucun système d'étanchéité des parois extérieures ni de drainage n'ont été mis en œuvre dans le sous-sol de cette maison, ce qui a entraîné...


Sale Temps pour la planète ‘’La Roumanie – Contre les fléaux du temps’’

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Sale Temps pour la planète ‘’La Roumanie – Contre les fléaux  du temps’’

Sale Temps pour la planète ‘’La Roumanie – Contre les fléaux du temps’’

Le mardi 12 août 2014 à 20h40...... sur France 5...

Pour cette saison inédite, cette série documentaire part une nouvelle fois à la rencontre d'hommes et de femmes dont le pays, l’île, la ville, le village sont en première ligne face aux catastrophes naturelles. Inondations, tempêtes, ouragans, tornades, tremblements de terre, glissements de terrain ne sont pas une lointaine et hypothétique menace. Même si elles ne sont pas prévisibles avec précision, leur récurrence est une certitude au regard du passé. La connaissance de ce passé devrait permettre d'inventer les moyens de s'en protéger. Mais les hommes semblent préférer l'oubli à la mémoire. Mauvais choix au moment où le changement climatique contribue à augmenter le nombre et la puissance de ces phénomènes violents ou de leurs effets.

Nouvel épisode, après celui consacré aux Etats-Unis, celui-ci nous emmène au cœur de l’Europe centrale et orientale, la Roumanie qui est menacée dans ses terres et sur ses côtes par le réchauffement climatique. Pour cette huitième saison inédite, la série Sale Temps pour la planète poursuit son tour du monde des menaces qui planent sur notre environnement.

La Roumanie est un pays mal connu. Pourtant membre de l’Union Européenne depuis 2007, elle nous renvoie souvent l’image d’un pays d’un autre temps. Toujours meurtrie par la dictature communiste dont elle porte encore les stigmates, elle peine à trouver sa place au sein de la famille européenne. Et aujourd’hui, les éléments s’en mêlent. Ce pays de 20 millions d’habitants dont la capitale Bucarest est à seulement 3 heures d’avion de Paris fait face à une véritable crise climatique. D’après l’ONU, la Roumanie est l’un des pays européens les plus exposés aux risques naturels et au changement climatique.

Il y a l’eau tout d’abord. Chaque année, des pluies torrentielles s’abattent sur le pays, provoquant des inondations de plus en plus violentes d'une année sur l’autre. Sur le littoral de la Mer Noire, les plages disparaissent, les hôtels sont désertés. Le secteur touristique, en pleine expansion, est en péril. Enfin, un autre élément menace et celui-ci est moins connu : la terre, qui peut trembler à tout instant. Et l’histoire le rappelle. En 1977, un puissant séisme tuait 1500 personnes à Bucarest. Aujourd’hui, 10 000 vies seraient en danger.

Aux confins de l’Europe de l’Est, la Roumanie est sans doute le plus méconnu des pays latins. A peine sait-on que la terre natale du légendaire comte Dracula s’étend des Carpates à la mer Noire et qu’au siècle dernier elle a successivement connu le fascisme, puis le communisme, avant de se libérer du joug de Ceausescu en 1989, après vingt-cinq ans de règne sans partage. Libérée de la dictature, la Roumanie a depuis intégré l’Union européenne (2007), avant d’être frappée de plein fouet par la crise. Elle est aussi, c’est moins connu, peu épargnée par les catastrophes naturelles. A l’est du pays, la côte de la mer Noire s’érode ainsi lentement, mais inéluctablement. Depuis 1960, la mer gagne du terrain chaque année sur les plages et l’intensification du nombre de tempêtes laisse craindre le pire pour la région la plus touristique du territoire. Les changements climatiques ne sont pas les seuls responsables du phénomène : en participant à la déviation des sédiments et en redistribuant les courants marins, les immenses digues qui protègent les ports de la côte ont aussi joué un rôle dans l’érosion. L’Etat a décidé d’agir, mais les travaux tardent à se concrétiser…

Toutes sortes de menaces

Les pouvoirs publics temporisent également dans la capitale, Bucarest, où une autre menace pèse sur la population. Chacun sur place se souvient du terrible tremblement de terre de 1977 qui avait provoqué la mort de plus de 1 500 personnes et rayé 32 000 maisons et bâtiments de la carte. Aujourd’hui encore, un millier d’immeubles de l’époque sont dans un état d’extrême délabrement et ne résisteront pas à un nouveau séisme s’ils ne sont pas consolidés. Dans un pays où la terre tremble en moyenne cinq cents fois par an, on vit dans la peur permanente de nouvelles secousses… Au nord-est de Bucarest, le bassin du Siret est, quant à lui, régulièrement inondé. En 2005, une crue majeure a provoqué de nombreuses pertes humaines et l’évacuation de milliers de personnes. Le Fonds de solidarité de l’Union européenne a financé les travaux de réhabilitation des digues de la région à hauteur de plus de 100 millions d’euros depuis la catastrophe. Avec ses moyens modestes, la Roumanie tente de limiter l’impact des catastrophes naturelles qui la menacent mais, sans l’aide internationale, elle peine à y faire face.

Face à la crise climatique qui s’annonce, face à la terre qui peut trembler à tout moment, face à un passé qui ne passe pas et toujours en quête de sa place au sein d’une Europe inlassablement appelée à la rescousse financière, la Roumanie est plus que jamais un pays sous tension.

Série documentaire
Durée 5 x 52’
Auteur Morad Aït-Habbouche
Réalisation Thomas Raguet
Production Elle est pas belle la vie ! / M.A.H. Prod, avec la participation de France Télévisions
Année 2014

Pensée du Jour

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Philippe-François-Nazaire Fabre
Philippe-François-Nazaire Fabre

Pensée du Jour

« C'est peu d'aimer, il faut aimer toujours : on n'est heureux qu'à force de constance. »

Philippe-François-Nazaire Fabre, dit Fabre d’Églantine 1750 - 1794

2014, l’année du Projet Canal Seine-Nord …

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2014, l’année du Projet Canal Seine-Nord …

2014, l’année du Projet Canal Seine-Nord …

Celle de 2013 avait consenti de sérieux doutes quant à l’avenir du projet Canal Seine-Nord, l’année 2014 est celle de sa relance. La réunion de synthèse, tenue à Amiens le 16 juillet 2014, a permis de tirer les enseignements de la concertation sur le bief de partage d’Allaines à Havrincourt

Présidée par Jean-François CORDET, préfet de la région Picardie, coordonnateur du projet Seine-Nord Europe, la réunion de synthèse qui s’est tenue à Amiens a rassemblé les acteurs territoriaux concernés.

Le préfet de la région Picardie a rappelé qu’à la suite de la mission de reconfiguration conduite par Rémi Pauvros, le Gouvernement a décidé des mesures concrètes pour permettre l’avancement du projet de canal Seine-Nord Europe et a demandé à Voies navigables de France (VNF) de lui remettre un avant-projet sommaire modificatif (APSM) avant la fin de l’année 2014.

Le canal Seine-Nord Europe, maillon central du projet prioritaire européen Seine-Escaut consiste en la réalisation d’une liaison fluviale à grand gabarit entre la France, la Belgique et les Pays-Bas au sein du corridor multimodal européen Mer du Nord-Méditerranée pour relier plus efficacement les ports maritimes et les ports intérieurs du Nord de la France et de l’Europe.

Le canal Seine-Nord Europe permettra ainsi de désenclaver le bassin de la Seine en le reliant à 20 000 km du réseau fluvial européen à grand gabarit et de leur réseau de ports intérieurs et l’approfondissement de l’hinterland des ports maritimes français.

Ses principales caractéristiques sont les suivantes :

- Canal à grand gabarit de 106 km de long entre Compiègne et Aubencheul-au-Bac ;

- 7 biefs et 6 écluses avec des bassins d’épargne ;

- Un bassin réservoir d’environ 15 millions de mètres cubes ;

- Trois ponts canaux dont un pont canal de 1300 mètres de long ;

- Des plates-formes multimodales et des quais de transbordement ;

- Des équipements pour la plaisance

Pour la concertation sur le bief de partage entre Allaines et Havrincourt, le préfet a indiqué qu’un dispositif a été mis en œuvre par VNF depuis le début du mois de mai 2014. VNF a en effet présenté des solutions de tracé tenant compte des objectifs issus de la mission de reconfiguration : réutilisation de l’emprise du canal du Nord et abaissement du niveau du bief de partage.

Les représentants des territoires concernés ont pu s’exprimer sur les caractéristiques techniques des variantes de tracé, lors de réunions d’information (les 12 et 17 juin 2014 à Villers-Carbonnel et Bapaume) et de rencontres locales associant les élus et les représentants de la profession agricole.

La réunion de synthèse a permis d’étudier les avis recueillis lors de la concertation. Elle s’est tenue en présence notamment de Anne Laubiès, Secrétaire général de la préfecture du Pas-de-Calais, Joël Dubreuil, sous-préfet de Péronne, Eric François, président de la communauté de communes de la Haute-Somme et Jean-Jacques Cottel, président de la communauté de communes du Sud-Artois.

Les responsables de VNF ont également précisé la manière dont les résultats de la concertation seront pris en compte à l’occasion de la poursuite des études techniques, en vue de l’enquête publique modificative à l’été 2015. Ces résultats seront également utiles à la constitution du dossier de demande de financements européens, le projet étant éligible à un taux de subvention pouvant aller jusqu’à 40% du montant des travaux.

2014, l’année du Projet Canal Seine-Nord …

Volet technique de la reconfiguration du projet Seine-Nord Europe et premières étapes de sa mise en œuvre

En mars 2013, le ministre chargé des transports a annoncé l’arrêt de la procédure de dialogue compétitif engagée pour la réalisation du canal Seine-Nord Europe et la mise en place d’une mission de reconfiguration du projet au sein de la liaison prioritaire européenne Seine-Escaut. L’objectif principal de cette mission était de diminuer le coût d’investissement du projet. Il s’agissait de proposer des modifications du projet dans ses aspects techniques et réglementaires ainsi qu’un approfondissement de son volet financier.

La mission a été confiée par l’Etat au député du Nord Rémi Pauvros. Elle a été l’objet d’une vaste concertation avec les acteurs des territoires concernés par la liaison Seine-Escaut : ports, Etat, régions, départements... Le rapport a été remis au ministre des transports le 11 décembre 2013.

Modalités techniques du projet reconfiguré

• Définition d’un nouveau périmètre pour le canal, du niveau Seine-Escaut Le périmètre « français » de la liaison Seine-Escaut a été élargi : il comprend désormais également la Seine aval et la Seine amont de Port à l’Anglais (Vitry-sur-Seine) à Nogent-sur-Seine (cf fiche Financements européens).

• Caractéristiques techniques Le projet reconfiguré garde les mêmes caractéristiques techniques: gabarit Vb, permettant la navigation de convois fluviaux de 4400 tonnes maximum, de 185 m de long x 11, 5 m de large. Différentes pistes d’économies ont été recherchées sur le nouveau canal : réutilisation du canal du Nord sur environ 10 km, suppression d’une écluse, forte réduction de hauteur de l’écluse la plus haute, report de la réalisation de certains équipements spécifiques... Le rapport a proposé un phasage de l’évolution des plateformes selon les besoins du marché.

Mesures d’avancement demandées par l’Etat

Le 19 décembre 2013, le ministre des transports a annoncé dans un communiqué la mise en œuvre de premières mesures d’avancement du projet :

• La recherche des financements pour la réalisation d’opérations d’accompagnement sur les bassins de la Seine, de l’Oise et du Nord-Pas de Calais, dans le cadre du CPER 2014- 2020. Outre les subventions européennes à hauteur de 40% maximum auxquels sont éligibles ces aménagements, VNF s’associera à ces projets avec les collectivités locales selon ses possibilités.

• Le démarrage des démarches réglementaires liées à la modification de la déclaration d’utilité publique (DUP) modificative du canal Seine-Nord Europe et au code de l’environnement.

• L’abandon définitif du PPP au profit d’un dispositif de maîtrise d’ouvrage publique.

Dans une lettre du 13 février 2014 adressée au directeur général de VNF, il demande la remise, pour fin 2014, de l’avant-projet sommaire modificatif (APSM), document technique décrivant les principaux ouvrages et apportant une estimation financière du projet reconfiguré. D’un niveau équivalent en termes d’études à celui du tracé initial, cet APSM devrait permettre un lancement de l’enquête publique préalable à la DUP modificative à l’été 2015.

2014, l’année du Projet Canal Seine-Nord …

Mise en œuvre de la reconfiguration technique du projet

• L’avant-projet sommaire modificatif

VNF travaille actuellement à intégrer dans l’avant-projet sommaire initial les modifications sur le bief de partage proposées par la mission de reconfiguration. L’une des modifications techniques majeures proposées dans le cadre de la reconfiguration porte sur les variantes de tracés sur le bief de partage entre Allaines et Havrincourt.

Les études de variantes ont porté sur deux tracés avec deux niveaux différents :

- un niveau correspondant au niveau normal de navigation (NNN) du canal du Nord,

- un niveau situé 5 mètres au-dessus du NNN du canal du Nord.

Les tracés sont situés dans les emprises du canal du Nord sur une longueur de 8 km environ. Les niveaux étant abaissés de 15 à 20 mètres par rapport au projet déclaré d’utilité publique, cette modification du projet permet de supprimer une écluse (à Havrincourt) et de réduire la hauteur de chute d’une seconde écluse (à Moislains).

L’analyse multicritère de ces tracés a été faite suivant certains indicateurs : milieu naturel, hydrologie et hydrogéologie, paysage, complexité technique de l’ouvrage, impact des travaux sur la navigation du canal du Nord, urbanisme, excédent de matériaux, emprise agricole, emprise en zone boisée, coût de construction, coût d’exploitation.

Depuis mai 2014, ces modifications de tracé ont été soumises à concertation auprès des acteurs concernés par le périmètre du bief de partage (cf. Fiche Concertation sur le bief de partage du canal Seine-Nord d’Allaines à Havrincourt). Cet avant-projet sommaire, complété par les résultats de la concertation, sera envoyé en novembre 2014 au secrétaire d’Etat chargé des transports pour approbation. La procédure d’enquête publique devrait être lancée mi-2015 pour une obtention de la déclaration d’utilité publique modificative fin 2015.

2014, l’année du Projet Canal Seine-Nord …

LA CONCERTATION SUR LE BIEF DE PARTAGE DU CANAL SEINE-NORD EUROPE D’ALLAINES À HAVRINCOURT

A la suite de la mission de reconfiguration conduite par M. Rémi Pauvros, le gouvernement a décidé des mesures concrètes pour permettre l’avancement du projet de canal Seine-Nord Europe. Il a notamment demandé à VNF de lui remettre un avant-projet sommaire modificatif (APSM) avant la fin de l’année 2014 et a confié en mai 2014 au Préfet de la région Picardie la coordination des concertations sur le tracé du bief de partage entre Allaines et Havrincourt.

Différentes solutions ont été étudiées par VNF depuis le mois d’avril, notamment sur la prise en compte de l’emprise du canal du Nord et sur le niveau du bief à reconfigurer.

Des variantes de tracé du bief de partage entre Allaines et Havrincourt, tenant compte des objectifs issus de la mission de reconfiguration du projet de canal Seine Nord Europe, ont été présentées par VNF lors de la concertation.

Un dispositif d’information et de concertation a donc été mis en œuvre depuis le début du mois de mai sur le territoire des deux communautés de communes de Haute-Somme et du Sud-Artois, pour permettre aux acteurs concernés de s’exprimer sur les caractéristiques techniques de ces variantes de tracé du bief de partage entre Allaines et Havrincourt.

Les représentants des territoires sur le périmètre concerné ont été consultés : régions Picardie et Nord- Pas-De-Calais/ départements de la Somme et du Pas-de-Calais (co-financeurs potentiels), représentants du monde économique (chambres d’agriculture, chambres de commerce et d’industrie, chambres des métiers et de l’artisanat, organismes économiques directement concernés par le projet...), élus locaux et associations locales de protection de l’environnement.

Plusieurs réunions locales d’information se sont tenues :

• Le 12 juin à Villers-Carbonnel, rencontre présidée par Joël Dubreuil, Sous-préfet de Péronne, en présence de Christian Manable, président du Conseil général de la Somme.

• Le 17 juin à Bapaume, rencontre présidée par Anne Laubiès, Secrétaire général de la Préfecture du Pas-de-Calais, en présence de Jean-Jacques Cottel, député de la 1ère circonscription de Pas-de-Calais.

• D’autres rencontres locales, notamment avec les élus des communes concernées et les représentants de la profession agricole, se sont tenues pour approfondir les sujets identifiés lors des premières réunions.

Des échanges constructifs, autour de ces nombreuses thématiques (tracé, milieux naturels, hydraulique, urbanisme et ouvrages de franchissement, terres agricoles et dépôts définitifs) ont rassemblé une centaine de participants et ont permis de progresser sur la reconfiguration du bief de partage.

2014, l’année du Projet Canal Seine-Nord …

Périmètre et financement européen de la liaison Seine-Escaut

L’accord signé le 17 octobre 2013 à Tallin (Estonie) entre le Vice-Président de la Commission européenne, Mr Sim Kallas, le Ministre français chargé des transports Mr Frédéric Cuvillier, Madame Melanie Schultz Van Haegen , Ministre des Infrastructures et de l’Environnement des Pays-Bas, Madame Hilde Crevits, Ministre de la Mobilité et des Travaux de la Flandre et Monsieur Carlo Di Antonio, Ministre des Travaux Publics de la Wallonie,à l’occasion d’une conférence informelle des ministres européens des transports, a permis de définir le périmètre de la liaison fluviale européenne Seine-Escaut, dont le canal Seine-Nord Europe est le maillon manquant, et son éligibilité à un financement européen jusqu’à 40% dans le cadre du mécanisme d’interconnexion européenne (MIE) doté de 24, 3 Mrd€ pour la période 2014-2020.

En effet, Le canal Seine-Nord Europe répond aux priorités européennes en matière d’infrastructure : suppression d’un goulet d’étranglement, renforcement de l’interopérabilité, établissement de liaisons manquantes et amélioration des tronçons transfrontaliers. A ce titre, il a été qualifié de projet d’infrastructure à forte valeur ajoutée européenne par la Commission européenne dans la communication européenne du 7 janvier 2014 qui place Seine-Escaut parmi les 5 projets européens ayant la plus forte valeur ajoutée européenne.

Le périmètre français de la liaison Seine-Escaut, acté à Tallinn a été élargi avec le projet MAGEO (mise au grand gabarit européen de l’Oise), la Seine-Amont et de la Seine Aval.Le projet Seine-Escaut est un des projets structurants du corridor Mer du Mord Méditerranée (en violet sur la carte) qui vise à développer un réseau central de transport multimodal en Europe à l’horizon 2030 en s’appuyant sur les nœuds portuaires (maritimes et fluviaux) .

2014, l’année du Projet Canal Seine-Nord …

Calendrier des actions 2014-2015 en faveur de la mise en œuvre du projet Seine-Nord Europe et nouveau mode de réalisation

Dès décembre 2013, le gouvernement a annoncé un certain nombre de mesures concrètes en faveur de l’avancement du projet Seine-Nord Europe dans sa forme reconfiguré. Ces mesures se traduisent pour VNF par un calendrier précis d’actions à réaliser sur la période 2014-2015.

Calendrier des actions 2014-2015

Dans une lettre du 13 février 2014, le ministre en charge des Transports a fixé à VNF pour les années 2014-2015 les objectifs suivants :

• Finalisation de l’avant-projet sommaire modificatif (APSM : descriptif des caractéristiques techniques du projet reconfiguré et chiffrage) avant fin 2014

• Préparation du dossier de financement européen pour février 2015

• Enquête publique modificative sur le bief de partage du canal Seine-Nord Europe à l’été 2015

• Assistance à la mission administrative pour la mise en place d’une société de projet (structure dédiée) portant sur la maitrise d’ouvrage du projet. Pour ces objectifs, VNF a proposé au secrétaire d’Etat au transport le calendrier suivant:

• Juin 2014 : Définition du périmètre Seine-Escaut en France juillet 2014 : Mise en place de l’organisation de VNF pour mener les études sous sa maitrise d’ouvrage

• Novembre 2014 : Finalisation de l’avant-projet sommaire modificatif

• Février 2015 : Dossier de demande de financement européen

• Eté 2015 : Enquête d’utilité publique modificative

• Eté 2015 : Passation du marché de maitrise d’œuvre (concernant l’avancement du projet à plusieurs niveaux d’études : avant-projet et projet).

Nouveau mode de réalisation du projet

Dans un communiqué du 19 décembre 2013, le ministre en charge des Transports a déclaré l’abandon définitif de tout projet de partenariat public privé (PPP) au profit d’un dispositif de maitrise d’ouvrage publique. La mise en place d’une mission administrative associée a été annoncée.

Le 30 juin 2014, le ministre des Finances et des Comptes publics, le secrétaire d’Etat chargé des transports et le secrétaire d’Etat au budget confient au Conseil général de l’Environnement et du Développement durable et à l’inspection générale des Finances une mission conjointe qui vise à :

• étudier les modalités de gouvernance, d’économie et de conduite du projet,

• apprécier les engagements financiers des collectivités territoriales et rechercher des financements complémentaires auprès de la Belgique. Les résultats de cette mission sont attendus pour début 2015.

Projet INTERREG IV "Géothermie Caraïbes 2" : Elaboration d'une proposition pour la création d'un centre caribéen d'excellence dédié à la production d'électricité géothermique en contexte volcanique

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Projet INTERREG IV "Géothermie Caraïbes 2" : Elaboration d'une proposition pour la création d'un centre caribéen d'excellence dédié à la production d'électricité géothermique en contexte volcanique

Projet INTERREG IV "Géothermie Caraïbes 2" : Elaboration d'une proposition pour la création d'un centre caribéen d'excellence dédié à la production d'électricité géothermique en contexte volcanique

L'ADEME vient de lancer un appel d'offre de marché public qui a pour objet l'élaboration d'une proposition pour la création d'un centre caribéen d'excellence dédié à la production d'électricité géothermique en contexte volcanique.

Cet appel s'inscrit dans le cadre du projet INTERREG IV - Géothermie Caraïbe Phase 2, porté par les Régions Guadeloupe et Martinique, l'ADEME et plusieurs autres partenaires (voir site web du projet INTEREG IV Caraïbes (link is external) et la description du projet Géothermie (link is external) dans l'axe 1).

Il a pour objet l'élaboration d'une proposition pour la création d'un centre caribéen d'excellence dédié à la production d'électricité géothermique en contexte volcanique.
Le projet de création de ce centre participe des activités que mène la filière française de géothermie depuis plusieurs mois pour se développer en France et à l'export (création du cluster français GEODEEP, proposition pour la création d'un dispositif de couverture du risque " géologique ", mise en place d'une offre française packagée pour l'export, ...).
Le Centre serait localisé dans les Antilles françaises.
La France dispose en effet dans cette zone, avec la Guadeloupe et la Martinique, d'un terrain propice pour développer une stratégie autour de la géothermie, à la fois pour répondre aux enjeux énergétiques des deux îles françaises (et éventuellement des autres îles caribéennes), auxquels la géothermie peut largement contribuer, et pour permettre à une filière française intégrée de déployer son savoir-faire en Amérique Centrale et en Amérique du Sud où les potentialités de développement de la géothermie sont importantes.
Le centre, à vocation internationale, aurait pour mission notamment de soutenir des projets de R&D, de délivrer des cursus de formation, de mener des actions de communication/information, et d'assurer des échanges internationaux.
Il permettrait ainsi de constituer, dans la Caraïbe, un coeur de compétences en matière de géothermie en contexte volcanique, de niveau mondial, en mobilisant préférentiellement les acteurs français de la filière, de l'industrie et de la recherche, et en y associant des acteurs caribéens intéressés.
L'objectif de la mission à réaliser est de donner corps à ce centre d'excellence, en définissant plus précisément ce que seront son rôle, ses activités, son mode de fonctionnement, sa gouvernance, ses besoins et moyens financiers, la nature de son financement et de ses sources de financement, etc. ...Date limite de remise des candidatures ou des offres : 3 octobre 2014 à 12h00. ATTENTION : cette annonce ne fait pas office de publication légale. Cette publicité sera envoyée au JOUE, et le cas échéant au BOAMP ou MARCHE ON LINE ou JAL ou REVUE SPECIALISEE.

Coordonnées :

ADEME
Dir. Productions et Energies Durables

500, route des Lucioles - 06560 VALBONNE
Téléphone : 04.93.95.79.36 - Télécopie :
E-mail : philippe.laplaige@ademe.fr

Date limite de remise des candidatures ou des offres :

03/10/2014 - 12:00

A Auch, dans la cour d’honneur de la Caserne Espagne, la Naissance du Carré des Dragons

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A Auch, dans la cour d’honneur de la Caserne Espagne, la Naissance du Carré des Dragons

A Auch, dans la cour d’honneur de la Caserne Espagne, la Naissance du Carré des Dragons

La Caserne dite Quartier de cavalerie ou Quartier Espagne construite en 1821 représente un édifice militaire prestigieux de style néo‐Louis XV, avec avant‐corps central couronné d'un large fronton triangulaire sculpté.

Le quartier avec sa cour d’honneur a été établi sur la rive gauche, côté route de Roquelaure. Mais très rapidement les militaires et leurs chevaux se sont trouvés à l'étroit. Il fut donc décidé que les cavaliers des divers escadrons du 1er régiment de Dragon, cantonnés à Auch, annexeraient l'autre rive du Gers. La construction du pont et du quartier débuta en 1844 : quatre nouvelles écuries et un manège autour d'une place d'armes.

Ce n'est qu'une soixantaine d'années plus tard que la caserne poussa ses murs sur l'actuel site de Circa et Ciné 32 pour y construire de nouvelles écuries entre 1904 et 1906. Au début de ce siècle, on prenait conscience des problèmes d'hygiène et l'armée ne voulait plus que les hommes dorment au‐dessus des écuries. La caserne comptait alors 900 hommes et 800 chevaux.

A Auch, dans la cour d’honneur de la Caserne Espagne, la Naissance du Carré des Dragons

Anciens plans de la Caserne Espagne :

La Rive Gauche a subit peu de modifications au cours des siècles, ci‐après un plan d’archives de 1824, puis un plan d’archives du projet 1844.

A Auch, dans la cour d’honneur de la Caserne Espagne, la Naissance du Carré des Dragons

Le bâtiment et son environnement :

Idéalement situé en plein centre‐ville d’Auch, à proximité de la gare ferroviaire et du centre commerçant, en bordure du Gers, Le Carré des Dragons s'inscrit dans un projet de reconversion et de réhabilitation d’un lieu emblématique en réalité peu connu des Auscitains. En effet les bâtiments militaires sont fermés et malgré l’iconographie importante, il est absolument impossible de se rendre compte de la magnificence de ce monument, de son calme et son harmonie.

A Auch, dans la cour d’honneur de la Caserne Espagne, la Naissance du Carré des Dragons

La Rive Gauche, côté rue

La caserne n’est pas perceptible de la ville sauf du côté de la Rue du 8 mai 1945, axe très fréquenté, mais elle ne laisse entrevoir qu’une grande façade austère, très peu percée en ses RDC (fenestron), et quasiment invisible lorsque les arbres sont verts.

A Auch, dans la cour d’honneur de la Caserne Espagne, la Naissance du Carré des Dragons

La rive Gauche, côté cour

L’intérieur de la caserne est peu connu du grand public car totalement fermé, et protégé de la vue extérieure par la végétation luxuriante en bordure du Gers.

La façade de la cour d’honneur est conservée et restaurée avec soin. Seules sont ajoutées aux commerces du RDC, des vitrines déportées transparentes et toitures végétalisées, afin de déporter la promenade du chaland et permettre ainsi aux habitants de l’étage supérieur de pouvoir jouir de leur loggia en toute intimité.

A Auch, dans la cour d’honneur de la Caserne Espagne, la Naissance du Carré des Dragons

La Caserne Espagne et la ville d’Auch Sur le schéma ci‐après les axes principaux de circulation sont tracés en rouge.

Aujourd’hui le bâtiment n’a plus de présence, il est oublié. L’emprise foncière est gigantesque à l’échelle de la ville ce qui a imposé pendant trop longtemps de contourner ce fief secret.

La zone commerciale au nord (supermarchés) est suffisamment loin pour espérer que le Carré des Dragons crée une dynamique de développement écologique et durable, et c’est tant mieux, car il reste une poche verte et de larges possibilités pour imaginer de nouveaux espaces publics de verdure en lien avec la promenade le long du Gers qui est un réel succès en terme de fréquentation.

A Auch, dans la cour d’honneur de la Caserne Espagne, la Naissance du Carré des Dragons

L’objet du programme Le Carré des Dragons est de recréer du lien entre la ville haute et la ville basse, entre la rive gauche et la rive droite du Gers.

Le Carré des Dragons va permettre de continuer le développement de la ville en permettant un maillage touristique qui viendra en complément de la ville haute (autour de la cathédrale) préservée et entretenue comme un petit bijou !

A Auch, dans la cour d’honneur de la Caserne Espagne, la Naissance du Carré des Dragons

Auch est une pépite d’histoire préservée. La ville est parfaitement restaurée et entretenue. Elle est en plein essor économique.

La cathédrale Sainte‐Marie d'Auch est une cathédrale catholique romaine. Elle fut de tout temps dédiée à la Sainte Vierge. Vaste édifice à trois nefs, de 102 mètres de long sur 35 m de large.

Elle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1961. Elle est également inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des chemins de Saint‐Jacques‐de‐Compostelle en France depuis 1998.

Autre élément majeur du patrimoine Auscitain : l’escalier monumental.

Achevé en 1863 à proximité de la tour d’Artagnan, il s'élève superbement sur 35m de dénivellation, en doubles volées de marches (350 au total), ponctués de terrasses et de jardins. Cet escalier a été totalement rénové et il est aujourd’hui absolument magnifique.

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CIRCa et Ciné32

En 2009, la ville a acheté la partie la moins urbanisée de l’ancienne caserne Espagne (en jaune ci‐dessous) pour y installer un pôle culturel qui comprend CIRCa (Centre innovation et de recherche Circassien d’Auch) un pôle national des arts du cirque, un complexe de cinémas Ciné 32 et un grand parking attenant de 500 places environs.

Les projets culturels déjà en fonction sont de formidables succès. Le Carré des Dragons apportera un complément culturel autour des arts plastiques contemporains en utilisant le manège comme espace d’exposition ainsi que les espaces communs extérieurs.

A Auch, dans la cour d’honneur de la Caserne Espagne, la Naissance du Carré des Dragons

La Carré des Dragons :

Comme nous l’avons vu précédemment la Caserne Espagne occupe une grande partie de la ville basse d’AUCH (sur 5.5 ha) mais elle est retirée de l’activité citadine, y compris lorsque les militaires l’occupaient encore. Elle sera totalement réhabilitée et insérée dans le tissu urbain afin de créer un quartier nouveau LE CARRE DES DRAGONS :

‐ avec une réelle mixité des populations (propriétaires occupants, locataires, étudiants, vacanciers, commerçants, professions libérales, clients de l’hôtel et personnes de passage pour la partie marchés, salons, foires et événements culturels),

‐ une mixité des usages (habitations, commerces, tertiaire, services à la personne, médical, bureaux, restauration, hôtellerie, culture)

‐ le lieu des marchés, foires et salons, un lieu majeur de l’art contemporain en exploitant la grande place d’armes et le manège.

Le concept du projet repose sur le confort des espaces en utilisant les volumes existants dans la réhabilitation (grands dortoirs qui deviennent des lofts, magnifiques charpentes qui permettent de créer des duplex avec mezzanines) et sur l’innovation en construisant des Triplex luxueux ‘double peau’ côté Gers avec des terrasses à chaque demi‐niveau et une toiture‐solarium (possibilité d’y installer une piscine jacuzzi en option, la structure est calculée en ce sens).

Les duplex du bâtiment 2 et les triplex disposent de trémies afin de pouvoir ajouter des ascenseurs intérieurs privatifs (en option). L’intégralité des bâtiments y compris la réhabilitation est accessible aux handicapés. Un effort particulier sera fait en faveur du développement durable.

Le projet sera réalisé en deux tranches indépendantes, la Rive Gauche en commençant par la réhabilitation puis la construction des Triplex, puis la Rive droite. Les travaux vont se superposer car la Rive Droite sera construite plus rapidement que la Rive Gauche.

Dépôt du permis de construire septembre 2014 ; pose de la première pierre septembre 2015, livraisons de mars à décembre 2017.

Les constructions neuves sont de facture contemporaine afin de dater notre intervention avec un travail sur la transparence et le mouvement.

Toute la conception du programme vise à préserver l’intimité et le confort des occupants. Le foisonnement des espaces a été étudié afin de pouvoir utiliser de façon alternative les places libres de stationnement.

Plan masse du Carré des Dragons :

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Nouveau quartier, circulations

Le Carré des Dragons a pour objectif de valoriser les espaces extérieurs en conservant l’organisation originale et fonctionnelle autour des places. L’objet est de favoriser le passage piéton d’une rive à l’autre afin que le visiteur puisse appréhender le site dans son ensemble et profiter du formidable point de vue sur les bords du Gers.

Le projet d’architecture se veut géométrique dans le traitement de ses espaces extérieurs avec une restitution

‐ de la cour d’honneur 1821‐1828 (côté Rive Gauche) devenue lieu d’intimité malgré ses proportions car envahie par la végétation,

‐ de la place d’armes 1844 (côté Rive droite) cour carrée immense et minérale dont il conviendra de valoriser les contrastes. Cela induit d’une part de démolir le bâtiment de bureaux côté est (Rue de l’Yser) et de le remplacer par deux immeubles de bureaux symétriques.

Le programme est réparti entre la Rive Droite et la Rive Gauche. De façon stratégique :

‐ l’hôtel est tourné vers le public et les activités culturelles et évènementielles,

‐ les étudiants se lovent dans un carré de verdure un peu à l’abri pour travailler, mais pas trop loin des quatre cafés /restaurants et de l’activité culturelle et circassienne pour rendre le lieu vivant à toute heure,

‐ l’habitat est préservé et des propositions très variées (villas en ville, beaux appartements de standing, appartements destinés à l’investissement locatif) permettront à toutes les couches de la population et toutes les tranches d’âge de se côtoyer,

‐ les commerces sont panachés de façon stratégique en pied d’habitation ils offriront les services nécessaires au confort et à la sédentarisation des populations. Les cafés/restaurants, les produits du terroir et commerces de bouche seront du côté de la place du marché sur la grande place d’arme.

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Rive Gauche

La conférence de presse de ce jour concerne le lancement de la commercialisation des logements Rive Gauche, le lancement de la Rive droite interviendra les 29 et 30 août 2014.

En effet ce programme ambitieux qui restitue les espaces au grand public apporte une réponse en terme de ré‐urbanisation du quartier mais les équilibres économiques sont difficiles à trouver. Nous avons fait le choix de ne pas utiliser le plein potentiel constructif de la zone afin d’en préserver les places et l’atmosphère qui s’y dégage. Nous ne sommes pas encore prêts au niveau de l’économie du projet Rive Droite au regard du coût des VRD (Réseaux Voiries Divers), de l’aménagement de la place et des espaces verts.

Le programme est complexe. Les marges sont très faibles tout simplement parce que :

‐ les coûts de réhabilitation sont très élevés

‐ la construction du neuf s’est considérablement compliquée depuis quelques années (nouvelles normes et réglementations)

‐ le marché de la vente de biens immobiliers est extrêmement bas à Auch

‐ le marché locatif en baux professionnel est très variable entre la ville haute et la ville basse, très bas aussi par rapport aux moyennes nationales

Et pourtant nous proposons un programme extrêmement ambitieux avec peu de logements sur environ 2 Ha de terrain Rive Gauche.

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Le programme Rive Gauche comprend 54 logements et 23 lots commerciaux.

20 Appartements du T1 au T3, de 43 m2 à 130 m2 environ, plus loggias.

T1 : 61 m2 + 25 m2 de loggia environ

T2 : 126 m2 + 30 m2 de loggia environ

10 Duplex du T2 au T4, de 120 m2 à 195 m2 environ

Duplex T2 : 120 m2 environ

Duplex T4 : 175 m2 environ

14 Villas en ville T2 et T3, d’environ 160 m2 pour le BT2 et 170 m2 pour le BT3 plus loggias, balcons, terrasses et jardins.

Bâtiment 2 : environ 160 m2 + loggia environ 24 m2 + 2 places de parking

Bâtiment 3, T4 : 170 m2 environ + terrasse 35 m2 environ + jardin

10 Triplex de luxe T4, d’une surface d’environ 145 m2 plus loggias, coursives, balcons et toit terrasse.

Commerces : 23 lots au maximum, surfaces de 90 m2 à 190 m2 environ (regroupables)

Les commerces se situent au RDC du bâtiment d’origine (anciennes écuries voutées) et autour d’une zone de parking de 100 places destinées aux clients. Les habitations disposent de leurs propres parkings indépendants.

A Auch, dans la cour d’honneur de la Caserne Espagne, la Naissance du Carré des Dragons
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+ de 7000 jeunes ont participé aux sélections régionales de la 43e WorldSkills Competition

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+ de 7000 jeunes ont participé aux sélections régionales de la 43e WorldSkills Competition

+ de 7000 jeunes ont participé aux sélections régionales de la 43e WorldSkills Competition

Les sélections régionales de la 43e WorldSkills Competition touchent à leur fin. À l’issue de 6 mois de sélections intenses, 840 jeunes (131 filles et 709 garçons) ont déjà décroché leur ticket pour défendre les couleurs de leur région lors des Finales Nationales, qui se tiendront du 28 au 31 janvier 2015, au Parc des Expositions du Wacken à Strasbourg (Alsace). À terme, plus de 880 jeunes sont attendus pour participer aux trois jours d’épreuves pleines de suspens... (Chiffre prévisionnel dans l’attente des sélections régionales décalées à automne 2014 pour : Guadeloupe & Polynésie française)

Cette 43e édition des Finales Nationales de Strasbourg s’annonce inédite, avec une mobilisation sans précédent de toutes les régions de France et notamment l’arrivée d’une nouvelle région participante : la Polynésie Française. Un nouveau métier fait également son entrée dans la compétition : le métier de solier-moquettiste. Une première pour cette grande fête des jeunes et des métiers qui mobilise chaque année partenaires, organisateurs, régions, bénévoles et acteurs du secteur de la formation professionnelle autour d’un même événement !

Au total, ce sont plus de 7000 jeunes qui ont participé aux sélections régionales de la WorldSkills Competition pour pouvoir prétendre à une place lors des Finales Nationales dans leur métier. Sur les jeunes sélectionnés, on observe un rajeunissement majeur des participants (+ 14% de jeunes de moins de18 ans, et autant pour les jeunes entre 18 et 20 ans). 96% des jeunes auront donc moins de 20 ans lors de ces 43e Finales Nationales, preuve que la valeur n’attend pas le nombre des années !

Préparés pour donner le meilleur d’eux-mêmes, chacun aura à cœur de se dépasser lors de ces épreuves de haut-niveau. À la clef : une qualification en Équipe de France des Métiers et l’opportunité de défendre les couleurs de la France au niveau international lors de la WorldSkills Competition qui se tiendra du 10 au 16 août prochain à São Paulo (Brésil) !

+ de 7000 jeunes ont participé aux sélections régionales de la 43e WorldSkills Competition
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Appel à nominations pour la 7ème édition du Prix Pinocchio 2014

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Appel à nominations pour la 7ème édition du Prix Pinocchio 2014

Appel à nominations pour la 7ème édition du Prix Pinocchio 2014

Les Amis de la Terre France, en partenariat avec Peuples Solidaires et le CRID, organiseront en novembre prochain la 7ème édition des Prix Pinocchio du développement durable.

Le succès des éditions précédentes ne peut que nous encourager à faire de l’édition 2014 un nouveau rendez-vous incontournable pour les militant-e-s et les médias !

Ces prix ont pour but d’illustrer et de dénoncer les impacts sociaux et environnementaux négatifs des activités de certaines entreprises, en totale contradiction avec les concepts de développement durable et de responsabilité sociale et environnementale qu’elles utilisent abondement.

Destruction de l’environnement, accaparement de terres, conditions de travail indignes, désinformation sur les conditions sociales et environnementales de production, impacts sur les communautés locales… nous souhaitons ainsi mettre en lumière les pires cas de violations des droits de l’Homme et de l’environnement commis par des entreprises françaises ou ayant une activité en France.

Les conditions de nomination sont les suivantes :
· Les nommés sont des entreprises. Les instances locales publiques (Conseil Régional/Général/municipal) ou les personnes physiques sont exclues de la nomination.
· L’entreprise doit être française, même si l’activité problématique est menée à l’étranger. Nous pourrons nommer une entreprise étrangère mais elle doit avoir des activités sur le territoire français ou être connue en France.

Si vous avez connaissance d’une entreprise remplissant ces critères et menant une activité ayant des impacts négatifs sur les populations ou l’environnement, n’hésitez pas à nous la signaler en remplissant ce court document et en l’envoyant à juliette.renaud@amisdelaterre.org, avant le 1er septembre 2014.

Il est possible de proposer plusieurs entreprises ou plusieurs cas pour une même entreprise.

Appel à nominations pour la 7ème édition du Prix Pinocchio 2014

Règlement
Avertissement

Les prix Pinocchio du développement durable organisés par les Amis de la Terre n'ont pas de valeur légale, et ne sont pas opposables sur le plan juridique. Ils ont pour ambition d'illustrer et de dénoncer, sur un mode humoristique, les impacts négatifs de certaines entreprises françaises en matière de développement durable, et le décalage entre leurs discours et la réalité de leurs activités. Cet événement alimente le débat public sur la responsabilité sociale et environnementale des entreprises.


Désignation des nominés

Toute personne physique ou morale peut proposer la nomination d'une entreprise. Les conditions de nomination sont les suivantes :

  • Les nominés ne peuvent être que des entreprises. Les instances locales publiques (Conseil Régional/Général/municipal) ou les personnes physiques sont exclues de la nomination.
  • l'entreprise est française (ou la maison mère, pour des filiales à l'étranger) ou elle est présente ou connue en France ;
  • la candidature est faite sur la base d'un cas concret (réalisé ou en projet) avec des faits précis ;

Trois prix seront décernés :

  • Catégorie « Plus vert que vert » : prix décerné à l'entreprise ayant mené la campagne de communication la plus abusive et trompeuse au regard de ses activités réelles. Les entreprises aiment surfer sur la vague du développement durable pour légitimer leurs activités. Mais la réalité est souvent bien moins verte !
  • Catégorie « Une pour tous, tout pour moi ! » : prix décerné à l’entreprise ayant mené la politique la plus agressive en terme d’appropriation, de surexploitation ou de destruction des ressources naturelles. 1 planète/7 milliards d’êtres humains, l’équation paraît simple. Pourtant certaines entreprises s’approprient une part excessive du gâteau, et dévorent celle des autres. Leur but ? Gaver une minorité au détriment du plus grand nombre.
  • Catégorie « Mains sales, poches pleines » : prix décerné à l’entreprise ayant mené la politique la plus opaque au niveau financier (corruption, évasion fiscale, etc.), en termes de lobbying, ou dans sa chaîne d'approvisionnement. Certaines entreprises déploient des trésors d’imagination pour affaiblir ou contourner les normes environnementales et sociales existantes. Leur objectif ? Toujours plus de profit bien sûr, au détriment de l’environnement et des droits humains.

Il est possible :

  • de proposer plusieurs entreprises, ou plusieurs cas concrets par entreprise ;
  • de proposer plusieurs prix pour une seule entreprise.

Pour faciliter le vote du public, le nombre d'entreprises nominées est limité à trois par prix. Lorsque le nombre de nominations reçues pour un prix est supérieur à trois, les Amis de la Terre sélectionnent trois entreprises parmi les nominations reçues sur la base des critères suivants :

  • gravité des faits énoncés ;
  • solidité des faits énoncés (existence d'éléments publics, possibilités de vérification) ;
  • risque de poursuite par l'entreprise des faits énoncés.

Désignation des lauréats

Un lauréat est désigné pour chaque prix, sur la base d'un vote ouvert à toute personne physique sur le site internet www.prix-pinocchio.org pendant une période précisée à l'avance (5 à 6 semaines ). Le lauréat est l'entreprise recevant le plus grand nombre de suffrages. Le décompte s'effectue automatiquement par un logiciel informatique.

Pour chaque prix, chaque votant ne peut voter qu'une fois et pour une seule entreprise. Il est autorisé à ne voter que pour un ou deux des trois prix proposés parmi les trois, s'il le souhaite.

L'adresse électronique de chaque votant est obligatoire et enregistrée, afin d'éviter les doubles votes. Les Amis de la Terre se réservent le droit d'utiliser ces adresses afin d'informer les votants des résultats du vote et pour promouvoir ultérieurement leur mission d'intérêt général de protection de l'environnement, selon le souhait de chaque votant au moment du vote. Toute personne ayant voté peut demander la modification ou l'effacement des renseignements qu'il a fournis, en accord avec les droits d'information, d'opposition, d'accès et de rectification de la loi Informatique et libertés du 6 janvier 1978.

Sur la base des votes et après leur clôture, les Prix Pinocchio du développement durable sont remis lors d'une cérémonie publique ouverte à tous. Les lauréats sont invités à participer à la cérémonie. Le résultat des votes est publié sur le site internet www.prix-pinocchio.org dès le lendemain de la cérémonie.

Informations complémentaires

Les Amis de la Terre sont à disposition pour toute demande d'information complémentaire sur les prix Pinocchio du développement durable :


Le salon de l'abondance révèle ses décors les plus précieux….

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Le salon de l'abondance révèle ses décors les plus précieux….

Le salon de l'abondance révèle ses décors les plus précieux….

Avec ses 57 m2, le salon de l’Abondance est le plus petit des salons des Grands Appartements du Château de Versailles. Situé au premier étage, dans la partie nord-est du corps central, il est précédé du grand salon d’Hercule, jouxte le salon des Jeux de Louis XVI et donne accès au salon de Vénus, au-delà duquel se déploie l’enfilade du Grand Appartement du Roi. Éclairé par une unique croisée ouvrant sur le parterre Nord, le salon est aménagé en 1682 sous la direction du Premier Architecte du Roi Jules Hardouin-Mansart. Il sert de vestibule au cabinet des Médailles ou des Curiosités de Louis XIV qui renfermait les objets les plus précieux des collections royales. Ce cabinet aujourd'hui disparu était situé à l'emplacement de l'actuel salon des Jeux de Louis XVI.

Le salon de l’Abondance doit son appellation à sa proximité avec le cabinet des médailles, lieu de conservation des principaux chefs-d'œuvre des collections royales et à la peinture centrale du plafond. Quelques-uns de ces objets fameux, dont bon nombre ont disparu, sont représentés sur la voûte peinte par Antoine-René Houasse en 1683, d'après les dessins fournis par Charles Le Brun, le Premier peintre. Le plafond illustre la Magnificence et la Magnanimité royale inspirant et récompensant les Arts. C'est la première fois à Versailles qu'un décor plafonnant est peint d'un seul tenant à l'huile directement sur la coque de plâtre. L'effet de trompe-l'œil est impressionnant : on a le sentiment d'admirer un ciel ouvert animé de quelques nuages sur lesquels reposent des allégories.

Lors des soirées d’appartement, divertissement nocturne d'hiver instauré par Louis XIV pour distraire la Cour, le salon de l’Abondance dit « chambre des liqueurs » accueille trois grands buffets : « Celui du milieu au-dessous duquel on voit une grande coquille d'argent est pour les boissons chaudes, comme café, chocolat, etc. Les deux autres sont pour les liqueurs, les sorbets et les eaux de plusieurs sortes de fruits. On donne de très excellents vins à ceux qui en souhaitent et chacun s'empresse à servir ceux qui entrent dans ce lieu, ce qui se fait avec beaucoup d'ordre et de propreté.»

De 1682 à 1710, le petit salon servait également de vestibule à la galerie de la quatrième chapelle du château de Versailles située au niveau de l'actuel salon d'Hercule. Lorsque le lieu de culte est définitivement déplacé, le salon de l’Abondance intègre alors pleinement l’enfilade des Grands Appartements.

Entre 1814 et 1815, le salon est remis en état; tandis qu’en 1834, dans le cadre de la conversion du château en musée, le Salon devint une salle de musée accueillant des toiles de Van der Meulen. Ce n’est qu’en 1955 que la pièce retrouve une partie de sa cohérence «Ancien Régime» par la mise en place d’une tenture murale en velours de Gênes vert.

René-Antoine Houasse (1645 - 1710), peintre français, est l'élève de Le Brun, sous la direction duquel il travailla à la Manufacture des Gobelins. Il participa avec lui à la décoration des Grands Appartements du château de Versailles, notamment le salon de Mars, le salon de Vénus et le salon de l’Abondance. Agréé à l'Académie royale de peinture et de sculpture le 13 mai 1672, il est reçu le 15 avril 1673. Il réalise à partir de 1688, une série de tableaux mythologiques pour Trianon dont Morphée et Isis et l’Histoire de Minerve. Il fut directeur de l'Académie de France à Rome de 1699 à 1704. Il épouse le 5 février 1673 Marie Le Bé, une cousine de Charles Le Brun. Il est le père de Michel-Ange Houasse, peintre de scènes de genre et de paysages à la cour d’Espagne.

Le salon de l'abondance révèle ses décors les plus précieux….

Le plafond de René-Antoine Houasse révélé :

Les artistes au XVIIe siècle ont pour habitude de puiser dans l'Iconologie, le dictionnaire allégorique de l'italien Cesare Ripa (1593) pour composer leurs œuvres, ils s'autorisent néanmoins parfois quelques libertés. Cependant, en s'appuyant sur différentes sources (Ripa, Félibien ...) on peut dégager les grands thèmes qui animent le plafond de Houasse.

Le groupe central incarne les vertus royales

1 La Magnanimité désigne du doigt la direction de l’ancien cabinet des Médailles. Cette jeune femme incarne la bienveillance du monarque à l’égard des artistes dont les œuvres sont alors conservées dans la pièce voisine. Son sceptre symbolise la puissance bienfaisante, et la corne d’abondance regorgeant d’orfèvrerie et de médailles évoque les richesses utilisées pour de nobles desseins.

2 La Magnificence, porte une pyramide et une palme. À côté d’elle, se déploie un plan d’architecte. Ces attributs symbolisent la gloire du monarque qui construit des ouvrages pour la postérité.

3 La Personnification de l’art porte un plateau contenant des instruments de peintre et de sculpteur.

Les allégories périphériques personnifient la richesse du monarque et de son règne

4 Les richesses des mers sont symbolisées par Neptune, dieu romain des Océans, accompagné de Téthys, déesse grecque de la fécondité marine. Elle tient une branche de corail et une coquille, précieuses matières venues des mers.

5 Les richesses de la terre, opposées en symétrie à celles de Neptune, sont incarnées par Pluton, dieu romain des Enfers et des richesses souterraines. Il évoque l’or, l’argent, les pierres précieuses...

6 Les richesses intellectuelles et militaires sont représentées par Minerve, déesse romaine de la sagesse, de la guerre, des sciences et des arts. Elle tient un livre appuyé sur un globe terrestre. Elle personnifie également l’Europe conquérante.

7 Les richesses naturelles et matérielles, opposées en symétrie à celles de Minerve, sont évoquées par l’allégorie de l’Asie, symbole d’abondance. L’encensoir qu’elle tient en main rappelle tous les produits rares (encens, parfums, épices) que la Compagnie des Indes fondée par Colbert en 1664 importait de ces lointaines contrées.

Les objets précieux signalent la proximité du cabinet des Médailles

Peints en trompe-l’œil, comme la balustrade sur laquelle ils sont exposés, des objets de collection manifestent la richesse du roi et livrent un aperçu réaliste de ce que le cabinet des Médailles, tout proche, renferme. Des jeunes gens semblent occupés à disposer ces objets sur la balustrade à mesure que les putti les leur apportent.

8 La nef d’or de Louis XIV figure sur la corniche, au-dessus de la porte qui donnait accès au cabinet des Médailles. Cet objet de « vingt-six kilos d’or », en forme de navire démâté, était exposé sur la cheminée du précieux cabinet. Il servait lors du souper en Grand Couvert à placer les coussins de senteur et les serviettes. L’objet a été détruit à la Révolution.

9 La coupe de Rodolphe II de Prague, le plus grand vase de jaspe connu (57 cm de longueur), issu des collections du cardinal Mazarin. Pluton désigne de la main cet objet dont le matériau est extrait de son royaume souterrain.

L’imposteur

10 Ce putto n’est pas sorti du pinceau de Houasse. Il a été ajouté 130 années plus tard, en 1814, lors de la restauration menée par le peintre d’histoire Pierre-Claude Delorme.

Le salon de l'abondance révèle ses décors les plus précieux….

La restauration :

Le décor peint

En 2011, une étude préalable a montré la nécessité d’une intervention fondamentale sur le décor peint du salon de l'abondance. Le chantier a débuté en juillet 2012. L’opération, incluant également le traitement des stucs dorés, des marbres et du parquet, s’est achevée en janvier 2014.

La restauration du plafond de Houasse a eu pour objectif de résoudre les désordres de la structure tout en améliorant son aspect visuel. Commencée en juillet 2012, le chantier s’est terminé en avril 2013 pour la partie peinte. La restauration a été confiée à une équipe constituée de spécialistes de la couche picturale et du support. Comme toujours, au fur et à mesure de l’avancement des travaux, un comité scientifique a validé les protocoles et les degrés d’intervention, après tests préalables et analyses scientifiques si nécessaires.

De petites dimensions (environ 115 m2), le salon de l’Abondance fait exception dans les décors plafonnants du château car il comporte le seul décor entièrement peint sur enduit de plâtre.

Le support

Le plâtre de la voûte, est posé sur un lattis de bois lui-même cloué sur les poutres de la charpente. L’ensemble montrait des faiblesses : il présentait des déformations, un léger affaissement et de nombreuses fissures apparentes (90 mètres linéaires environ). La zone centrale, celles des trois figures allégoriques, était particulièrement accidentée à la suite d’un dégât des eaux. Le travail mené par les restaurateurs spécialistes du support a donc consisté, d’une part, à procéder au refixage des soulèvements de la couche picturale et d’autre part, à reprendre la consolidation et le traitement des fissures au moyen de bouchages souples n’entravant pas le jeu de la structure.

La couche picturale

La couche picturale présentait plusieurs types d’altération :

- Encrassage de la surface.

- Oxydation des vernis et chancis qui créaient des zones blanchâtres.

- Importants repeints des restaurations antérieures qui recouvraient en partie la matière picturale, notamment dans les figures centrales et dans le ciel.

- Des lacunes de matière picturale visibles ou mastiquées ainsi que des usures.

Ces altérations sont en partie liées aux anciennes restaurations surtout celles des années 1970 et des années 1942-1950.

Pour l’étape du nettoyage, deux partis ont été adoptés :

- Une intervention sur la base de l’état de 1814 pour l’ensemble du décor.

- Pour le groupe des figures allégoriques, une restauration qui revient à l’état Delorme de 1814 respectueux de l’original. Grâce aux dégagements des repeints de 1950 et à l’enlèvement de la restauration de 1814, le groupe central retrouve ainsi sa matière originale notamment l’éclat du coloris XVIIe siècle.

La réintégration de la couche picturale, dernière étape de la restauration, a visé à redonner une lisibilité à la composition en respectant le passage du temps. Après des essais, les restaurateurs ont remonté les usures par glacis, mastiqué les lacunes et trouvé les bons tons pour redonner vie au décor.

Le plafond retrouve ainsi sa lisibilité et l’harmonie des formes. La restauration permet ainsi de redécouvrir un décor dont les qualités d’inventivité et l’illusionnisme parfaitement maitrisé de la composition, étaient voilés jusqu'à présent par les méfaits du temps.

Chantier global de 500 000 euros

Mécénat de MARTELL pour la restauration de la peinture de Houasse.

Maitrise d’œuvre :

Conservation du musée, assistée du Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF) Nicolas Milovanovic ; Béatrice Sarrazin.

Conseil scientifique :

Frédéric Didier, Bénédicte Gady, Claire Gérin-Pierre, Mathieu Lett, Nicolas Milovanovic, Serge Pitiot, Béatrice Sarrazin.

Maîtrise d’ouvrage :

Gérard Recordon, Stéphane Masi château de Versailles, Direction du Patrimoine et des Jardins.

Équipe :

16 restaurateurs (mandataire : Xavier Beugnot. Co-mandataire : Marie-Ange Laudet-Kraft)

Mécénat pour le câblage : Nexans.

© EPV / Th. Garnier© EPV / Th. Garnier© EPV / Th. Garnier
© EPV / Th. Garnier© EPV / Th. Garnier© EPV / Th. Garnier

© EPV / Th. Garnier

Les décors d’architecture

Conçu à l’origine comme un prélude au Cabinet des Médailles de Louis XIV par Jules Hardouin-Mansart en 1682, le salon de l’Abondance est un bel exemple d’ensemble «louis-quatorzien» illustrant la transition décorative entre un style à l’italienne représenté par Charles Le Brun et un style nouveau développé par le Premier architecte du Roi.

Le parti décoratif s’intègre à l’enfilade du Grand Appartement du Roi par l’emploi de marbres polychromes pour les lambris d’appui et le lambrissage des deux arcades, par la disposition des deux reliefs en plomb dorés et par un superbe entablement en stuc dorés.

Si la pièce conserve une bonne partie de sa cohérence décorative de la fin du XVIIe siècle, elle présentait en revanche des dégradations significatives. Les décors architecturaux étaient en mauvais état et des interventions des XIXe et XXe siècles avaient dénaturé l’entablement en altérant le modelé des métopes (élément sculpté de la frise), en brisant la composition et la hiérarchie décorative dont l’or est le liant. Les stucs des métopes ont été mutilés lors de la Révolution : les attributs royaux ont été buchés ainsi que les attributs des allégories et leurs chevelures.

Afin de retrouver l’unité et l’harmonie de l’ensemble des décors, des travaux de restauration des stucs, plombs et menuiseries dorées, des marbres ont été conduits à la suite du chantier de restauration du décor peint de la voûte. Un éclairage de mise en valeur a également été mis en place.

Une restauration fondamentale des stucs dorés a été mise en œuvre avec une attention particulière sur le traitement d’harmonisation générale entre la dorure originale, les redorures du début de XIXe siècle et les redorures effectuées dans le cadre de l’opération.

D'une manière générale, les redorures du XXe siècle, particulièrement désaccordées, les retouches à la bronzine et les badigeons orangés ont été enlevés et remplacés par une dorure à la mixtion. Les dorures neuves ont été après coup patinées avec des gouaches et du talc pour s'harmoniser avec les dorures anciennes, qui par leurs usures, avaient un aspect plus mat. C'est en suivant ce protocole et après le dégagement de la peinture faux-marbre que les plates-bandes et les fonds des métopes ont été redorés afin de rétablir les dispositions d'Ancien Régime révélés par les sondages. Ces fonds présentent la particularité d'être animés par des dessins incisés dans la matière formant de véritables paysages composés de maisons, d'arbres, de collines et de nuages.

La peinture appliquée au début du XIXe siècle en masquait une grande partie et faisait perdre le lien subtil entre les figures allégoriques et leur environnement. Il a été aujourd'hui rétabli grâce à un dégagement systématique et soigné des éléments gravés en prenant le soin de bien nettoyer les incisions fortement empâtées.

Pour retrouver l'harmonieuse composition du xviie siècle, Les nombreux éléments buchés ont été rétablis : couronnes à pointes, couronnes de laurier et coiffures des figures. Les dégagements ont permis de révéler leurs fantômes. C’est grâce à une corniche identique que Jules Hardouin-Mansart avait réalisé dans son hôtel particulier de la rue des Tournelles à Paris, que ces éléments ont pu être sculptés, moulés et réintégrés dans les métopes du salon. Le dialogue entre les figures du plafond peint et celles de l’entablement est ainsi rétabli.

Un important travail a également été effectué sur les supports proprement dits : les fissures, fentes, zones de clivage, boursoufflures et réparations antérieurs de mauvaise qualité sont reprises, consolidées et rebouchées.

Les plombs dorés des deux dessus-de-porte ont été démontés afin de les remettre en forme, de vérifier et reprendre certaines fixations et ainsi procéder à leur nettoyage et à l'harmonisation de leur dorure. Les éléments manquants (volutes de fumée et fleurs) ont été rétablis afin de garantir l'équilibre de la composition des scènes.

Toujours dans le but de retrouver l'harmonie esthétique de l'Ancien Régime, la face intérieure de la porte-fenêtre a été redorée. La dorure et le rechampissage blanc des trois portes ont été ravivés, nettoyés et ponctuellement repris.

La serrurerie en bronze doré est révisée, nettoyée, complétée et partiellement redorée. Les lambris d'appui, les chambranles des portes et les piedroits des deux arcades, en marbres précieux ont fait l'objet d'une remise en état générale afin de leur redonner de l'éclat, réparer les fissures, reprendre et intégrer les masticages et autres ragréages disgracieux.

Enfin, un nouvel éclairage de mise en valeur des peintures et des décors assuré d'une part par des réglettes lumineuses de type LED et d'autre grâce à des projecteurs directionnels a été implanté sur la corniche.

MAITRISE D’OUVRAGE

Daniel Sancho, Stéphane Masi, château de Versailles, Direction du Patrimoine et des Jardins.

MAITRISE D’ŒUVRE

Frédéric Didier, architecte en chef des Monuments Historiques, Fabien Passavy, architecte du Patrimoine Étude des stucs et de la dorure de l’entablement : Barbara Donne Donati

Bureau d’études techniques :

- Électricité : Alternet

- Éclairagiste : Cosil

ENTREPRISES

Restauration des stucs dorés, des plombs dorés, et peinture décorative : groupement Ateliers Gohard / Socra / Arcoa Restauration des marbres : DBPM Maçonnerie/ Plâtrerie : Pierre Noel Électricité/ Eclairage de mise en valeur : SDEL-ITT Serrurerie d’art : Remy Garnier SA

Le salon de l'abondance révèle ses décors les plus précieux….

Le remeublement :

Histoire du décor et de l'ameublement du salon du XVIIe siècle à aujourd'hui

Le décor mural

À la fin du XVIIe siècle, la pièce était tendue de riches étoffes l’une pour l’hiver et l’autre pour l’été : l’hiver, un velours vert comportant une tenture, deux portières et seize tabourets ornaient le salon, l’été, deux brocarts étaient alternés. Sur ces textiles se détachaient des chefs-d’œuvre des collections de peintures de Louis XIV, peinture religieuse, les tableaux de Véronèse, Poussin et Guido Reni étant demeurés en place jusqu’à la fin de l’Ancien Régime.

Sous Louis XV la tenture de velours vert d’hiver est toujours utilisée. À la présentation des peintures s’est régulièrement substituée celle de pièces de la tenture de tapisseries des Belles Chasses représentant les Chasses de l’empereur Maximilien, tenture bruxelloise du XVIe siècle.

Si la couleur rouge cramoisi est omniprésente dans les salons voisins du Grand appartement (salons de Mars, Mercure et Apollon), la couleur verte dominait jusqu’au milieu du XVIIIe siècle dans le salon de l'Abondance. La présence de tabourets dans cette pièce, rappelait sa fonction comme vestibule du cabinet des Médailles.

C’est dans cette logique historique de luxueux décor textile que les murs du Salon furent recouverts lors d'un réaménagement précédent en 1955 d’un velours de Gênes bordé d’un riche galon or. Le velours a été tissé par la maison Tassinari à Lyon. Il porte des motifs d’acanthes dans le grand goût français. Sa qualité a conduit à conserver cet état du milieu du XXe siècle lors des récentes opérations. Sur le velours ciselé, à défaut des tableaux religieux sont présentés aujourd'hui des portraits de descendants de Louis XIV. Ce décor mural complète le lambris d'appui en marbres polychromes présent sur les chambranles des portes de l'ébrasement de la fenêtre.

Le Mobilier

la pièce est cantonnée depuis le milieu du XXe siècle par quatre armoires basses richement ornées de bronze doré, leurs vantaux animés de deux personnages en conversation : Aspasie et Socrate. C’est au célèbre ébéniste André-Charles Boulle que l’on doit l’invention du modèle de ce meuble, créé pour servir de médaillier. Les deux meubles disposés de part et d’autre de la porte du fond ont été très probablement réalisés dans l’atelier de Boulle et de ses fils au début du XVIII e siècle. Ceux placés de chaque côté de la fenêtre, les deux autres médailliers ont été exécutés vers 1770 et sont attribués à Philippe-Claude Montigny.

Au centre des grands côtés de la pièce, les deux commodes à l'origine destinées à l’antichambre et à la Chambre de Louis XIV à Trianon, livrées en 1708 par Boulle. Elles comptent parmi les plus fameux meubles royaux conservés à Versailles. Avec leur caisson galbé de deux tiroirs, leurs pieds en consoles elles témoignent d’une remarquable magnificence baroque. Leur présence dans ce salon rappelle ainsi aux visiteurs combien l’ébénisterie du règne de Louis XIV est dominée par le génie d’André-Charles Boulle.

Pour éclairer le salon et constituer un véritable ensemble mobilier, deux paires de guéridons de bois sculpté et doré des XVIIIe et XIXe siècles sur des modèles Louis XIV appartenant aux collections du château de Versailles flanquent les commodes Boulle.

Les antiques

Douze petites sculptures ayant fait partie des collections de Louis XIV sont présentées au-dessus des quatre médailliers. Deux des six marbres sont antiques : ils illustrent le goût de Louis XIV pour les œuvres antiques, non seulement dans les espaces officiels des Grands Appartements et des jardins du château, mais aussi à l’intérieur de l’appartement de collectionneur et du cabinet des Médailles. Parmi les œuvres en marbre de l’époque moderne, la statuette de Porcie est mentionnée dans le cabinet des Médailles en 1720.

Les six petites sculptures en bronze ont été acquises pour la plupart à la fin du XVIIe siècle, certaines d’entre elles léguées à Louis XIV par le peintre Charles Errard en 1689, l’une d’entre elles, le Gladiateur Borghèse, donnée par le jardinier Le Nôtre, ami du roi, en 1693. Ces œuvres témoignent de la passion de Louis XIV pour les bronzes : plus d’une cinquantaine de pièces de ce genre ornaient l’appartement de collectionneur du roi.

Le salon de l’Abondance est ainsi aujourd’hui la seule pièce du château à donner une idée du grand nombre, de la qualité et du mode de présentation des petites sculptures de Louis XIV dans les espaces de ses appartements dévolus aux collections artistiques.

Vue intérieure du salon de l'Abondance © RMN

Vue intérieure du salon de l'Abondance © RMN

LES OEUVRES PRÉSENTÉES DANS LE SALON

Tableaux

- La Magnificence royale par Claude III Audran (1658-1734).

- Louis de France, dit le Grand Dauphin (1661-1711) ; fils de Louis XIV devant le siège de Philipsbourg en 1688 par l’atelier de Rigaud.

- Louis de France, duc de Bourgogne (1662-1712) l’aîné des petits-fils de Louis XIV par l’atelier de Rigaud.

- Philippe V, roi d’Espagne (1683-1746) deuxième petit-fils de Louis XIV par Hyacinthe Rigaud.

- Louis XV, roi de France (1710-1774), arrière-petit-fils de Louis XIV par Jean- Baptiste Van Loo.

Nature morte au chandelier des Travaux d’Hercule et Nature morte aux pièces de l’orfèvrerie de Louis XIV par Meiffren Comte (1630-1705).

Mobilier

- Deux Médailliers en marqueterie de première partie de cuivre sur fond d’écaille et de contrepartie d'écaille sur fond de cuivre probablement de l’atelier de Boulle et de ses fils, premier tiers du XVIIIe siècle, Saisie révolutionnaire.

- Deux médailliers de style Boulle vers 1770 en marqueterie de contrepartie d’écaille sur fond de cuivre, attribué à Philippe-Claude Montigny, maître en 1766, don Roudinesco.

- Deux commodes par André-Charles Boulle (1642-1732), ébène, marqueterie de première partie de cuivre sur fond d’écaille pour la chambre du roi à Trianon. Exécutées en 1708.

- Paire de guéridons « porte-girandole », bois sculpté et doré, XVIIIe siècle.

- Paire de guéridons « porte-girandole », bois sculpté et doré, XIXe siècle, legs de la duchesse de

Windsor en souvenir de S.A.R. le duc de Windsor.

- Quatre girandoles «à lacé » en bronze doré et cristal de roche de style Louis XIV.

Petites sculptures en marbre et en bronze de la collection de Louis XIV

- Annius Verus, buste antique, marbre

- Italie, XVIIe siècle, Le Gladiateur Borghèse, statuette, bronze. Don de Le Nôtre à Louis XIV en 1693 ; n° 201 des Bronzes de la Couronne ; œuvre attestée à Versailles en 1707. Paris, Musée du Louvre, département des objets d’art, en dépôt à Versailles.

- Cérès, tête antique, marbre. Œuvre attestée à Versailles en 1707.

- Italie-XVIe siècle, Néron, buste, bronze. Paris, Musée du Louvre, département des sculptures, MR 1691 ; en dépôt à Versailles.

- Italie-XVIe siècle, Poppée Sabine, buste, bronze. Paris, Musée du Louvre, département des sculptures, en dépôt à Versailles.

- Italie-XVIIe siècle, Vénus accroupie, statuette, marbre. Don d’Hippolyte de Béthune à Louis XIV en 1663 ; œuvre attestée à Versailles en 1707.

- Italie-XVIIe siècle, Porcie, statuette, marbre. Don d’Hippolyte de Béthune à Louis XIV en 1663 ; œuvre attestée à Versailles en 1707 ; mentionnée dans le cabinet des Médailles en 1720.

- Italie-XVIIe siècle, Le Tireur d’épine, statuette, marbre. Don d’Hippolyte de Béthune à Louis XIV en 1663 ; œuvre attestée à Versailles en 1707.

- Italie-XVIe siècle, Apollon, statuette, bronze. N° 242 des Bronzes de la Couronne.

- Rome-XVIIe siècle, Vestale, tête, bronze. Legs de Charles Errard à Louis XIV en 1689 ; n° 309 des Bronzes de la Couronne ; œuvre attestée à Versailles en 1707. Paris, Musée du Louvre, département des sculptures, en dépôt à Versailles.

- Florence-XVIIe siècle, d’après Jean de Bologne, L’Astronomie, statuette, bronze. N° 66 des Bronzes de la Couronne.

- Italie-XVIIIe siècle, Caracalla, buste, bronze. Paris, Musée du Louvre, département des sculptures, en dépôt à Versailles.

- Italie-XVIIe siècle, Anacréon, buste, bronze. Paris, Musée du Louvre, département des sculptures, en dépôt à Versailles.

- Rome-XVIIe siècle, Socrate, tête, bronze. Legs de Charles Errard à Louis XIV en 1689 ; n° 195 des Bronzes de la Couronne ; œuvre attestée à Versailles en 1707. Paris, Musée du Louvre, département des sculptures, en dépôt à Versailles.

- Italie-XVIIe siècle, Amour chevauchant un cheval marin, groupe, marbre. Œuvre attestée à Versailles en 1707.

- Rome-XVIIe siècle, Antinoüs, tête, bronze. Legs de Charles Errard à Louis XIV en 1689 ; n° 213 des Bronzes de la Couronne ; œuvre attestée à Versailles en 1707. Paris, Musée du Louvre, département des sculptures, en dépôt à Versailles.

Le salon de l'abondance révèle ses décors les plus précieux….

Moyens d’accès

RER Versailles Château-Rive Gauche (départ Paris RER Ligne C)

SNCF Versailles-Chantiers (départ Paris Montparnasse)

SNCF Versailles-Rive Droite (départ Paris Saint-Lazare)

Autobus 171 Versailles Place d’Armes (départ Pont de Sèvres)

Autoroute A13, sortie « Le Chesnay ». Entrée porte Saint-Antoine ou grille de la Reine.

Horaires d’ouverture

Le Château est ouvert tous les jours, sauf le lundi, de 9h à 17h30 en basse saison (dernière admission à 17h) et de 9h à 18h30 en haute saison (dernière admission à 18h). Le Parc et les jardins de Versailles sont ouverts, tous les jours, de 8h à 18h en basse saison et de 7h à 20h30 en haute saison.

Tarifs

Billet Château, donnant également accès aux expositions temporaires : 15 €, tarif réduit 13 €, gratuit pour les moins de 26 ans, résidents de l'Union européenne.

Billet Châteaux de Trianon et Domaine de Marie-Antoinette : 10 €, tarif réduit 6 €, gratuit pour les moins de 26 ans, résidents de l'Union européenne.

Passeport donnant accès au Château, aux jardins, aux châteaux de Trianon et domaine de Marie- Antoinette, aux expositions temporaires et aux Grandes Eaux Musicales (d'avril à octobre) : 18€, 25€ les jours de Grandes Eaux Musicales. Passeport 2 jours donnant accès pendant deux jours consécutifs au Château, aux jardins, aux châteaux de Trianon et domaine de Marie-Antoinette, aux expositions temporaires et aux Grandes Eaux Musicales (d'avril à octobre) : 25€ en basse saison, 30€ en haute saison.

Visites commentées

Le château de Versailles propose une large offre de visites commentées, consultable sur le site www.chateauversailles.fr ou programmables sur demande au 01 30 83 78 78. Tarif (comprenant l'accès au Château): 16 €, tarif réduit: 7 €. Gratuit pour les enfants de moins de 10 ans.

Audioguide

Pour la visite du Château et les expositions, l'audioguide est compris dans le prix du billet. Visite du Château : audioguides en 11 langues, ainsi qu'une version en Langue des Signes Française. Visite des expositions: 2 versions disponibles (français et anglais). Les audioguides sont disponibles pour les enfants à partir de 8 ans.

  © EPV / Th. Garnier

© EPV / Th. Garnier

Pensée du Jour

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Pensée du Jour

Pensée du Jour

« Les gens orgueilleux se forgent à eux-mêmes de pénibles tourments. »

Emily Jane Brontë 1818 - 1848

Une commission nationale de l’aménagement, de l’urbanisme et du foncier afin de renforcer la mobilisation du foncier public

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Une commission nationale de l’aménagement, de l’urbanisme et du foncier afin de renforcer la mobilisation du foncier public

Une commission nationale de l’aménagement, de l’urbanisme et du foncier afin de renforcer la mobilisation du foncier public

Sylvia Pinel, ministre du Logement et de l’Egalité des territoires, a mis en place ce matin la Commission nationale de l’aménagement, de l’urbanisme et du foncier, présidée par Thierry Repentin, afin de renforcer la mobilisation du foncier public. L'installation de cette commission fait partie des mesures présentées le 25 juin dernier pour relancer la construction de logements.

La France compte plus d’un million de demandeurs de logement social, dont environ un tiers en Ile-de-France. L’augmentation des loyers privés et la crise économique poussent aujourd’hui de nombreux ménages vers l’habitat social. Face à cette situation, la mobilisation du foncier public est nécessaire. De plus, la construction de logements locatifs sociaux bien implantés est un élément indispensable pour favoriser la mixité sociale et l'égalité.

Le dispositif de mobilisation du foncier public pour créer des logements permet notamment aux collectivités territoriales d’acquérir des terrains appartenant à l’Etat ou à des établissements publics, à un prix inférieur à leur valeur, dès lors qu’ils s’engagent à y construire du logement social.

Aujourd’hui, sur près de 300 terrains publics (représentant plus de 5 millions de m2) recensés dans les territoires, les projets de construction de logements sont encore trop peu nombreux pour contribuer au « choc foncier » dont la France a besoin. « Il faut donc aujourd’hui renforcer le dispositif et lui donner un nouvel élan tout en assurant un meilleur suivi » a déclaré Sylvia Pinel.

Pour accélérer la mobilisation du foncier public, la Ministre a chargé les préfets de faire émerger des projets de construction de logements ciblés parmi les terrains déjà identifiés. La Commission leur accordera un suivi spécifique pour accélérer leur mise en œuvre.

Par ailleurs, un pilotage resserré au niveau national sera assuré par Thierry Repentin, pour accompagner les dossiers les plus complexes, lever les freins et lancer des projets de construction.

ACCELERER LA LIBERATION DES TERRAINS EN FAVEUR

DE L’EFFORT DE CONSTRUCTION DE LOGEMENTS

La France compte plus d’un million de demandeurs de logement social, dont environ un tiers en Ile-de-France. L’augmentation des loyers privés et la crise économique poussent aujourd’hui de nombreux ménages vers l’habitat social.

Face à cette situation, la contribution du foncier public à l'offre globale de logements est une des réponses, d'autant plus stratégique qu'il s'agit généralement d'un foncier situé au cœur des agglomérations. De plus, la construction de logements locatifs sociaux bien implantés est un élément indispensable pour favoriser la mixité sociale et l'égalité territoriale.

Le dispositif de mobilisation du foncier public en faveur du logement institué par la loi du 18 janvier 2013 permet aux acteurs du logement et plus particulièrement aux collectivités territoriales d’acquérir les terrains nus ou bâtis appartenant à l’Etat ou à certains de ses établissements publics, à un prix inférieur à leur valeur vénale, dès lors qu’ils s’engagent à y construire du logement social. La décote est une réduction du prix de vente, qui contribue à l’équilibre financier de l’opération.

La décote s’applique aux logements sociaux ou, le cas échéant, à la part d’équipements publics destinés aux occupants de ces logements. Plus les logements sociaux programmés seront destinés aux personnes les plus défavorisées, plus la décote sera conséquente. Elle est également plus importante dans les zones où la tension du marché est la plus forte. Cette décote peut atteindre jusqu’à 100 % de la valeur vénale.

Pour favoriser des programmations ambitieuses en logement, une opération est éligible à la décote dès lors qu’au moins 75 % de la surface de plancher du programme est destinée à du logement.

Des listes régionales pour accroître la visibilité des terrains disponibles

Dans le cadre de la loi, les préfets de région, ont établi, en en lien avec l’ensemble des acteurs locaux, une liste identifiant près de 300 terrains, construits ou nus, qui appartiennent à l’Etat. Ils représentent une surface de près 5,5 millions de m2.

De plus, le dispositif s’applique également à certains établissements publics : RFF, SNCF, Voies navigables de France, RATP. La SNCF et RFF ont signé conjointement une charte dans laquelle ils s’engagent à céder d’ici à 2017 150 sites, soit 230 hectares, qui permettront la réalisation de 17 500 nouveaux logements. Des listes spécifiques aux terrains des établissements publics de transport sont en cours d’élaboration.

Une dynamique en place qu’il convient d’accélérer

Seulement une dizaine de sites ont été cédés ou sont en passe de l’être à ce jour. S’il s’agit d’un dispositif parfois complexe à mettre œuvre (montage du projet de construction, dépollution des sols...), Sylvia Pinel, ministre du Logement et de l’Egalité des territoires, a demandé aux préfets d’identifier cinq projets prioritaires par région. Un pilotage resserré sera mis en place au niveau national avec la nouvelle Commission nationale de l’aménagement, de l’urbanisme et du foncier.

Exemple de terrain cédé avec décote

- La Caserne Martin à Caen : Cession le 12 juillet 2013 à l’Etablissement public foncier de Normandie, délégataire du droit dez

priorité de la ville de Caen. Démolition en cours Programme projeté :

157 logements dont 65 sociaux ou assimilés : 13 PLAI, 35 PLUS et 15 accession sociale

Une crèche et des locaux d’activité Taux de décote par catégorie de logements : 70 % PLAI – 55 PLUS – 35 % accession sociale Réduction du prix d’achat du terrain par décote : 26 %

Exemple de terrain en cours de cession avec protocole signé

- Site du CEAT à Toulouse

Protocole signé le 9 janvier 2014 entre l’Etat et Toulouse Métropole Programme projeté :

750 logements, 52 200 m2 de surface de plancher dont 70 % de logements sociaux Taux de décote par catégorie de logements : 64 % PLAI, 58% PLUS, 50 % PLS Réduction du prix d’achat du terrain par décote : 61 %

Exemple de cession à venir (fin 2014)

- Rue de Bruxelles à Lille

Cession à venir avec l’association ARELI, délégataire du droit de priorité de la Communauté urbaine Lille Métropole

Programme projeté : 45 places en centre d’hébergement et de réinsertion 6 lits de soins

Taux de décote par catégorie de logements : 100 % PLAI

Réduction du prix d’achat du terrain par décote : 100 %

Une commission nationale de l’aménagement, de l’urbanisme et du foncier afin de renforcer la mobilisation du foncier public

UNE COMMISSION NATIONALE POUR ASSURER UN

PILOTAGE RESSERRE DU DISPOSITIF DE MOBILISATION

DU FONCIER PUBLIC

La loi n° 2013-61 du 18 janvier 2013 relative à la mobilisation du foncier public en faveur du logement et au renforcement des obligations de production de logement social a créé une Commission nationale de l'aménagement, de l'urbanisme et du foncier (CNAUF) placée auprès des ministres chargés du logement et de l'urbanisme.

Rôle de la commission

La Commission nationale de l’aménagement, de l’urbanisme et du foncier pilote le suivi du dispositif de mobilisation du foncier public en faveur du logement et s’assure que la stratégie adoptée par l’Etat et les établissements publics concernés est de nature à favoriser la cession des biens appartenant à leur domaine privé au profit de la construction de logements, notamment sociaux. Pour accompagner la relance de la construction souhaitée par le gouvernement, la commission porte une attention particulière aux cinq opérations prioritaires identifiées. De manière très opérationnelle, cette commission formule des propositions à l’attention du gouvernement concernant les opérations les plus complexes dont les préfets de région l’auront saisie.

Cette commission doit aussi établir, pour le 1er décembre 2014, un premier rapport de bilan de la mobilisation du foncier public. Ce bilan s’accompagnera d’un avis sur l'efficacité du dispositif, notamment en termes de gouvernance nationale et locale, et sur les outils de suivi et de pilotage à renforcer.

Composition de la commission

Thierry Repentin est nommé Président de la Commission par arrêté des ministres chargés du logement et de l’urbanisme ;

Cette commission est composée de 21 membres :

- deux députés, désignés par l’Assemblée nationale : Monsieur Jean-Marie Tétard, Madame Audrey Linkenheld,

- deux sénateurs, désignés par le Sénat : Monsieur Claude Berit-Débat Monsieur Henri Tandonnet

- cinq membres représentant l’Etat : Le directeur général de l’aménagement, du logement et de la nature, Le directeur général des finances publiques, Le directeur du budget, Le délégué à l’action foncière et immobilière, Le secrétaire général du ministère de l’intérieur,

- le Président du Conseil de l’immobilier de l’Etat

- deux membres nommés sur proposition des présidents de l’Association des maires de France et de l’Association des communautés de France : M. Pierre JARLIER, Vice-président de l’Association des maires de France, Maire de Saint-Flour Mme Corinne CASANOVA, Vice-présidente de l’Association des communautés de France

- deux membres nommés au titre des associations œuvrant dans le domaine du logement des personnes défavorisées, sur proposition du Conseil national de l’habitat ; un représentant de l’association ATD Quart Monde un(e) représentant(e) de la Fondation Abbé Pierre (FAP), au titre de l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux (Uniopss)

- le Président de l’Union sociale pour l’habitat

- deux membres nommés au titre des associations agréées pour la protection de l’environnement : un(e) représentant(e) de l’association France Nature Environnement (FNE) un(e) représentant(e) de l’association Humanité et Biodiversité

- deux membres nommés au titre des associations œuvrant dans le domaine de l’insertion : un(e) représentant(e) désigné(e) par la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS) un(e) représentant(e) de la fédération nationale Habitat et Développement

- deux membres nommés au titre des personnalités qualifiées désignées en raison de leurs compétences dans le domaine de l’urbanisme, de l’aménagement et du foncier : M. Jean DAUBIGNY, Préfet de la région d’Ile-de-France, Préfet de Paris Mme Eliane FREMEAUX, représentante du Conseil supérieur du notariat

De part la diversité de ses membres, la CNAUF constitue le lieu partenarial de débat et de proposition d'actions le plus opérationnel pour améliorer et promouvoir la mobilisation du foncier public en faveur du logement, notamment du logement social.

Une commission nationale de l’aménagement, de l’urbanisme et du foncier afin de renforcer la mobilisation du foncier public

S’interroger sur les opportunités et les risques d’une « densification douce » mais quantitativement forte.

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S’interroger sur les opportunités et les risques d’une « densification douce » mais quantitativement forte.

S’interroger sur les opportunités et les risques d’une « densification douce » mais quantitativement forte.

Issues d’une recherche menée en 2014 par l’agence d’architecture et d’urbanisme Brès+Mariolle (Béatrice Mariolle et Damien Delaville) dans le cadre du programme « Densification Douce » du PUCA, coordonné par Anastasia Touati, les conclusions montrent que contrairement aux idées reçues notamment celle d’être marginale au regard des enjeux quantitatifs de production de logements et en comparaison aux processus planifiés d’urbanisme traditionnel (en particulier les ZAC et les lotissements), les quartiers pavillonnaires sont déjà des espaces de construction de logements individuels. Cette « génération spontanée » de pavillons représente environ 25% de la production totale de logements individuels (sur 10 ans et selon les échantillons étudiés). En extrapolant à l’ensemble de la France, la densification douce pourrait représenter 600000 logements construits entre 1999 et 2011. Aujourd’hui, les quartiers pavillonnaires se densifient donc « tous seuls ». Le phénomène est déjà bien connu des élus. On peut donc s’interroger sur les opportunités et les risques de cette « densification douce » mais quantitativement forte.

En effet, les politiques urbaines actuelles tentent de répondre aux nouveaux enjeux liés au développement durable, celui d’une ville durable. Construire des villes moins consommatrices d’espaces et de ressources, principales mesures des politiques urbaines, les ¾ des surfaces urbanisées en France étant couvertes par de l’habitat individuel, l’avenir des quartiers pavillonnaires s’avère central au regard de ces enjeux de développement durable. Ce gisement foncier peut-il accueillir des formes de densité et ainsi participer à la production de logements ? Telle est la question posée par le PUCA à travers le programme « Vers des politiques publiques de densification douce ? ».

Les formes de la densification douce

L’observation des espaces urbanisés en France montre que l’occupation pavillonnaire est largement dominante. Elle est d’au moins 60% dans chaque région et ce pourcentage s’élève jusqu’à 89% dans le cas de la Basse-Normandie. On peut donc affirmer que l’enjeu du devenir des quartiers pavillonnaires est tout à fait déterminant, comme l’ont d’ailleurs montré les recherches réalisées au sein du projet de recherche BIMBY. Le processus de « densification douce » peut être appréhendé comme une production alternative de logements dans le sens où ces opérations ne sont pas planifiées comme les ZAC ou les lotissements ou toute urbanisation « classique » par extension. On distingue généralement trois formes de densification douce :

• division parcellaire : construction de maison(s) après division foncière de parcelles accueillant déjà des pavillons,).

• densification parcellaire : construction de maison(s) sur une parcelle déjà bâtie, mais sans division foncière.

• division pavillonnaire : découpage interne de pavillons pour créer plusieurs logements distincts.

L’équipe a cherché à savoir combien de pavillons nouveaux ont été construits suivant ces trois modalités, entre 1999 et 2011 sans démolition des maisons existantes.

S’interroger sur les opportunités et les risques d’une « densification douce » mais quantitativement forte.

Un pavillon sur six construit en densification douce

Sachant que, chaque année, environ 200 000 nouveaux pavillons sont construits en France Métropolitaine, on peut se demander quelle est la part de « densification douce ». Souvent présentée comme une forme marginale de la construction pavillonnaire, que ce soit du point de vue quantitatif ou de son impact sur le paysage et sur les territoires, l’équipe a, au contraire, démontré que ce phénomène produit un nombre important de logements.

Prenant l’exemple de six grandes agglomérations françaises (Paris, Nantes, Rennes, Toulouse, Marseille et Limoges), l’équipe a analysé des échantillons de 25 km de côté, en périphérie de ces grandes villes, dans des territoires couverts par plus de 75% d’urbanisation pavillonnaire. Les profils des communes étudiées sont variés reflétant un large panel de configurations spatiales (pôles urbains, périurbains, pôles ruraux, rural, selon la catégorisation de l’INSEE) et démographiques (croissance démographique plus ou moins marquée). Si l’on ne prend en compte que la construction pavillonnaire, on observe qu’en périphérie de Limoges, plus d’un pavillon sur six est construit par densification douce (17%), tandis qu’elle représente près d’un tiers des constructions pavillonnaires dans l’agglomération parisienne (37%). Loin d’être marginale, la densification douce est donc un processus déjà à l’œuvre dans de nombreux territoires. Dans les échantillons étudiés, la division parcellaire représente la principale forme de densification douce (environ 90%). En ce qui concerne la spatialisation du phénomène, on observe que la densification douce est un processus qui touche aussi bien les villes que les bourgs ruraux, les quartiers anciens que les lotissements.

S’interroger sur les opportunités et les risques d’une « densification douce » mais quantitativement forte.

Prospective

En France, entre 1999 et 2011, 3 800 000 logements ont été construits dont 2 250 000 maisons (soit 60% des constructions totale de logements). En extrapolant les résultats obtenus à la production pavillonnaire en France entre 1999 et 2011, on peut estimer que la construction de pavillons en densification douce a permis de construire entre 380 000 et 830 000 logements (entre 17% et 37% de la construction totale de pavillons). Même si ces extrapolations sont à prendre avec précaution, les chiffres sont considérables. La question se pose donc de l’opportunité pour la puissance publique d’encadrer ce phénomène afin de maîtriser et préserver la qualité de ces quartiers :

• qualité des matériaux, à travers la mise en place de filières constructives de la maison économique,

• qualité environnementale, car ces quartiers pavillonnaires constituent souvent des espaces largement arborés et jardinés. La densification induit une artificialisation du sol dommageable à la biodiversité et à la gestion des eaux pluviales. On pourrait imposer un coefficient d’emprise au sol, réserver des cœurs d’îlot paysagers, imposer un coefficient de biotope...,

• gestion alternative des réseaux, assainissement, eau, déchets, afin d’améliorer la situation existante souvent déficiente sur ces dimensions techniques,

• maintien de l’intérêt collectif et public à travers la réservation d’espaces de cheminements de traverse, de stationnement, de logements sociaux et d’équipements de quartier.

S’interroger sur les opportunités et les risques d’une « densification douce » mais quantitativement forte.

Icade et Marc Mimram pressenti pour le contrat de partenariat de la Gare Montpellier Sud de France

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Icade et Marc Mimram pressenti pour le contrat de partenariat de la Gare Montpellier Sud de France

Icade et Marc Mimram pressenti pour le contrat de partenariat de la Gare Montpellier Sud de France

RFF a désigné comme titulaire pressenti du contrat de partenariat de la Gare Montpellier Sud de France le groupement emmené par Icade. Son projet sera présenté demain avec l’ensemble des financeurs publics.

Le titulaire pressenti du contrat de partenariat pour le projet de la deuxième gare à Montpellier vient d’être désigné par Réseau Ferré de France. La mise en service de cette deuxième gare sur le Contournement de Nîmes et Montpellier est prévue à la fin 2017.

La réalisation d’une deuxième gare à Montpellier, proche du quartier Odysseum et du château de la Mogère, dans un secteur en devenir, s’inscrit dans le programme d’ensemble du Contournement de Nîmes et Montpellier, soit 60 km de ligne nouvelle pour le fret et les voyageurs, ses raccordements au réseau existant et deux gares nouvelles.

Pour la réalisation du projet de ligne nouvelle et des deux gares nouvelles à Montpellier et Nîmes, des conventions de financement ont été signées simultanément le 25 avril 2012. L’Etat et l’Agence de Financement des Infrastructures de Transport de France, Réseau Ferré de France, la Région Languedoc-Roussillon, Montpellier Agglomération et Nîmes Métropole sont signataires des conventions de financement spécifiques pour la réalisation des deux gares nouvelles sur la ligne. 95 M€ (valeur 2011) pour la gare de Nîmes- Manduel ; 135 M€ (valeur 2011) pour la gare de Montpellier Sud de France, abondés de 7.7M€ pour une extension de dalle sur la ligne de Contournement de Nîmes et Montpellier en vue de l’accès tramway.

RFF a reçu sept dossiers de candidatures :

• Groupement Vinci (et ses filiales), représenté par Vinci Construction France (mandataire) et Dutch Infrastructure Fund, associé à Rudy Ricciotti, A+ Architecture, Ingerop ;

• Groupement constitué de ABDR Architetti IT(mandataire), Scape, Manens-Tifs, Appalti Costruzioni, Majowiecki di Majowiecki Massimo et Centostazioni ;

• Groupement Bouygues (et ses filiales), représenté par GFC Construction (mandataire), SIPPP et FIDEPPP 2, associé au Cabinet Foster & Partners, Garcia Diaz, SETEC et ELIOR Concessions ;

• Groupement Demathieu & Bard (mandataire) et SNC Lavalin, associé à Jacques Ferrier Architecture, Cusy- Maraval Architectes ;

• Groupement ICADE Promotion constitué de ICADE (mandataire), Fondeville, Caisse des Dépôts et Consignations, Edifice Capital, DIF et Cofely, associé à Marc Mimram, Emmanuel Nebout, EGIS et INEO ;

• Groupement Spie Batignolles (mandataire) et IDEX Energies, associé aux filiales de SPIE Batignoles, Bjarke Ingels – BIG architecte, Silvio d’Ascia architecte ;

• Eiffage, associé à Dominique Perrault Architecture, DGLa, APS, Systra et Inddigo.

Cinq candidats ont remis une proposition initiale, à la suite de laquelle RFF a décidé de retenir quatre candidats pour la deuxième phase du dialogue compétitif (Bouygues, Icade, SNC Lavalin, Eiffage).

Le dialogue compétitif approfondi s’est déroulé entre juillet 2013 et novembre 2013 pour aboutir aux offres finales le 5 mai 2014 et au choix du lauréat pressenti, le Groupement Icade. RFF présentera le projet de gare avec le titulaire pressenti et son architecte Marc Mimram lors de la conférence de presse organisée avec les cofinanceurs publics demain à 14h30 à la préfecture de région.

Les 1ères universités d’été de l’architecture lancées…

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Les premières universités d’été de l’architecture
Les premières universités d’été de l’architecture

Les 1ères universités d’été de l’architecture lancées…

Le Conseil national de l'Ordre a pris l'initiative d'organiser des Universités d'été de l'architecture. Conçues tout d'abord comme un lieu de dialogue et de réflexion avec des experts, des élus, des membres des partis politiques, des architectes et les différents acteurs du cadre bâti, ces Universités doivent aussi permettre aux architectes de s'inscrire dans une démarche collective et d'être force de propositions. Le logement et l'urbanisme qui constituent une priorité nationale relèvent d'une responsabilité collective. C'est pourquoi, l'Ordre des architectes a souhaité que la première édition des Universités de l'architecture soit consacrée à « la fabrique de la ville, le logement en question »

DEUX GRANDS THÈMES POUR LES PREMIÈRES UNIVERSITÉS

Ces Universités s'organisent autour de deux grands thèmes : « Habiter la métropole : Vivre à Marseille et ailleurs » et « Habitat : Mutations et innovations ».

Habiter en métropole : vivre la métropole à Marseille et ailleurs Les architectes s'engagent pour des métropoles dynamiques, solidaires, respectueuses des territoires, de l'environnement et des générations futures. Un tel objectif passe par une gouvernance adaptée aux échelles de ces nouveaux territoires urbains mais aussi péri ruraux, ainsi que par une politique du logement mutualisée et une large participation des habitants. La métropole doit produire des projets

urbains qui la préservent de la fragmentation du territoire comme de la privatisation des espaces urbains, en réussissant, là où c'est nécessaire, une densification synonyme de meilleure qualité de vie.

La production d'un logement social exemplaire, mais aussi le développement de nouvelles typologies d'habitat sont les garants de la cohésion sociale des métropoles.

Habitat : mutations et innovations

A toutes les échelles, de l'aménagement métropolitain à la petite opération de logement, les architectes demandent à contribuer au développement d'un habitat de qualité, respectueux des usages. Il s'agit d'être à l'écoute des usagers, des modes de vie, y compris des nouvelles manières d'habiter, pour redonner sens à l'idée de progrès dans le logement.

Les modes de production, la présence de multiples intervenants, les règles et normes de construction ne doivent pas faire perdre de vue le bon sens et les attentes réelles des habitants. L'innovation passe aussi par une dévolution de la commande respectueuse des différents acteurs, en particulier de l'indépendance des architectes, et au final de l'intérêt public.

Pour les architectes, l'innovation passe enfin par la prise en compte dans toute program- mation du coût global, de la conception à la maintenance et la reconversion.

Deux grandes étapes d'organisation

Les Universités d'été de l'architecture se déroulent en deux étapes, entre le 4 juin et le 16 octobre.

Les e-Universités

Un appel à contributions lancé depuis le 4 juin jusqu'au 15 octobre 2014 sur www.universites-architecture.org permet à chaque interlocuteur d'alimenter la réflexion sur chacun des deux thèmes arrêtés, via commentaires, propositions et réponses aux questionnaires mis en ligne.

Un événement de clôture

Cette manifestation organisée en collaboration avec le Conseil régional de l'Ordre de PACA, réunira le 16 octobre 2014, de nombreux professionnels (architectes, maîtres d’ouvrage, élus, étudiants, enseignants) à Marseille au Silo. Ce second temps permettra, à partir de la restitution des contributions fournies sur la toile, d'organiser un large débat sur les deux thèmes des Universités avec des professionnels, des experts et des élus politiques.

Les Universités d'été de l'architecture ont reçu le soutien officiel de la ministre de la Culture et de la Communication et sont organisées en étroite collaboration avec le Collège des Directeurs des Écoles Nationales Supérieures d'Architecture.

Participez aux e-Universités d'été de l’architecture !

La plateforme collaborative www.universites-architecture.org accueille depuis le 6 juin les e-Universités d'été de l'architecture. Conçue comme un blog, elle est un lieu de discussions, de prises de position, d'échanges. Elle accueillera tout l'été, jusqu'au 15 octobre, des contributions d'architectes, d'experts, d'élus politiques ou de simples « habitants », sur les thèmes retenus par cette première édition des universités d'été : « habiter la métropole » et « habitat: mutations et innovations ? ».

Comment participer ?

● En envoyant vos contributions, soit depuis le site lui-même, soit par email à l'adresse contact@universites-architecture.org

● En répondant régulièrement aux sondages qui sont ouverts sur le site

● En lisant et commentant les contributions déjà en ligne

● En partageant et en faisant connaître le site et ses contributions

Manque d’inspiration ?

Un « guide de réflexion », le site, liste une vingtaine de questions détaillant les deux thèmes : choisissez-en une ou plusieurs pour y répondre !

Et après le 15 octobre ?

Les contributions et les réponses aux sondages feront l'objet d'une analyse sociologique. Une restitution en sera faite lors de la journée de clôture le 16 octobre.

Les e-Universités d'été, c’est maintenant !

Le site www.universites-architecture.org est ouvert à tous, tout le temps et sans identification ou codes d'accès. Soyez nombreux à participer à ce projet collectif et collaboratif !

Pensée du Jour

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Jean Dubuffet
Jean Dubuffet

Pensée du Jour

"Danser est le fin mot de vivre et c'est par danser aussi soi-même qu'on peut seulement connaître quoi que ce soit : il faut s'approcher en dansant. "
Jean Dubuffet 1901 - 1985


Loi relative à la transition énergétique : revue de détail.....

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Loi relative à la transition énergétique : revue de détail.....
Loi relative à la transition énergétique : revue de détail.....

C’est le 30 juillet que Ségolène ROYAL, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, a présenté le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte à l'occasion du compte-rendu du Conseil des ministres par Stéphane LE FOLL, ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, Porte-parole du Gouvernement.

Quel horizon énergétique se profile avec cette nouvelle loi qui selon le gouvernement doit permettre d’insuffler les leviers vers une croissance verte porteuse d’emplois.

Ce projet de loi et ses plans d’action qui l’accompagnent fixent la préparation de l’après-pétrole et vise à instaurer un nouveau modèle énergétique français, plus robuste et plus durable face aux enjeux d’approvisionnement en énergie, à l’évolution des prix, à l’épuisement des ressources et aux impératifs de la protection de l’environnement.

Le projet de loi fixe les grands objectifs de ce nouveau modèle énergétique et mobilise les moyens pour les atteindre. Elle établit une stratégie faiblement émettrice en CO2, appelée stratégie bas carbone, déclinée dans une programmation pluriannuelle de l’énergie qui définit les conditions dans lesquelles les objectifs de la loi seront atteints.

Et comme cap 5 objectifs. Pour donner un cadre à l’action conjointe des citoyens, des entreprises, des territoires et de l’État, le projet de loi fixe des objectifs à moyen et long termes :

- Réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 40% entre 1990 et 2030 et diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2050 (facteur 4). La trajectoire sera précisée dans les budgets carbone mentionnés à l’article L. 221-5-1 du code de l’environnement.

- Réduire notre consommation énergétique finale de 50 % en 2050 par rapport à la référence 2012 et porter le rythme annuel de baisse de l’intensité énergétique finale à 2,5 % d’ici à 2030.

- Réduire notre consommation énergétique finale d’énergies fossiles de 30 % en 2030 par rapport à la référence 2012.

- Porter la part des énergies renouvelables à 23% de la consommation finale brute d’énergie en 2020 et à 32 % de la consommation finale brute d’énergie en 2030.

- Porter la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % à l’horizon 2025.

Article 2 du projet de loi

Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement a organisé 2 nouveaux outils de pilotage.

La stratégie de développement bas carbone L’État va fixer, par périodes de 5 ans, les plafonds d’émissions (budgets-carbone) que la France ne doit pas dépasser. Pour respecter ce plafond, une stratégie dite bas carbone sera établie pour trois périodes de 5 ans successives. Les politiques nationales en matière de transports, d’aménagement, de production d’énergie, d’agriculture prendront en compte cette stratégie.

La programmation pluriannuelle de l’énergie Le projet de loi fusionne les exercices de programmation existants dans tous les secteurs de l’énergie (électricité et thermique) dans un outil unique qui comporte plusieurs volets : amélioration de l’efficacité énergétique et économies d’énergie ; sécurité d’approvisionnement ; soutien à l’exploitation des énergies renouvelables ; équilibre entre l’offre et la demande d’énergie. La programmation pluriannuelle de l’énergie sera établie pour deux périodes de 5 ans successives.

Pour ces deux outils, les périodes seront 2015-2018, 2018-2023, 2023-2028, etc.

Loi relative à la transition énergétique : revue de détail.....

BÂTIMENT :

* Rénover les bâtiments pour économiser l’énergie

* Faire baisser les factures

* Créer des emplois

Le secteur du bâtiment est le plus important consommateur d’énergie en France. Il constitue un gisement majeur d’efficacité énergétique.

Objectifs :

- Diminuer de moitié la consommation d’énergie d’ici à 2050

- Réaliser la rénovation de 500 000 logements par an

- Créer 75 000 emplois dans le secteur sur tout le territoire

Agir dès maintenant :

- Accélérer la rénovation énergétique des logements

- Construire des bâtiments publics à énergie positive

- Encourager les bâtiments privés à être économes en énergie

- Développer la formation et les compétences des professionnels du bâtiment

- Lancer des appels à projets

PARTICULIERS

ALLÈGEMENT FISCAL

- Un crédit d’impôt (projet de loi de finances-PLF2015) est prévu pour les travaux de rénovation énergétique à hauteur de 30% du montant de ces travaux, engagés entre le mois de septembre 2014 et le 31 décembre 2015, dès la première opération réalisée (dans la limite de 8 000 € pour une personne seule et de 16 000 € pour un couple).

- Les travaux d’économie d’énergie seront désormais votés à la majorité simple dans les copropriétés. Les compteurs individuels seront encouragés. Ces travaux pourront bénéficier d’un allégement fiscal jusqu’au 31 décembre 2015.

TIERS-FINANCEMENT

Les sociétés régionales de tiers-financement auront la possibilité de faire l’avance du coût des travaux aux particuliers.

500 000 logements rénovés par an

COLLECTIVITÉS

GUICHET UNIQUE GÉNÉRALISÉ DANS LES COMMUNAUTÉS DE COMMUNES

Ces plates-formes de la rénovation énergétique donneront des conseils, des informations sur les financements et sur les artisans certifiés, mais aussi sur la façon de procéder à des audits énergétiques.

NOUVELLES CONSTRUCTIONS PUBLIQUES

Elles seront exemplaires sur le plan énergétique et autant que possible à énergie positive.

ENTREPRISES

FORMATION

- Grâce aux programmes de formation aux économies d’énergies des artisans et des entre- prises du bâtiment (FEEBAT), 25 000 professionnels seront formés chaque année.

- Des contrats seront signés avec les filières des bâtiments et les collectivités locales pour accélérer les programmes de formation.

AUTRES MESURES

ÉCOPRÊT À TAUX ZÉRO

Il est relancé en septembre 2014 afin de passer de 30 000 à 100 000 prêts par an grâce au décret sur l’écoconditionnalité simplifiant les procédures bancaires.

CHÈQUE ÉNERGIE

Il vient compléter le programme Habiter mieux de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) qui aide les ménages aux revenus modestes à rénover leur logement.

PRÊTS SPÉCIFIQUES

Les prêts Transition énergétique et Croissance verte de la Caisse des dépôts sont mis en place. Ils concernent les bâtiments à énergie positive et la rénovation énergétique des bâtiments. Ils sont proposés à un taux avantageux de 1,75% (livret A + 0,75%) et remboursables sur un délai de 20 à 40 ans.

URBANISME

- Les règles d’urbanisme ne pourront plus faire obstacle aux travaux d’isolation des bâtiments ou d’installation de production d’énergie renouvelable (ces dérogations valent aussi pour les bâtiments publics).

- Les documents d’urbanisme pourront désormais prévoir que les nouvelles constructions soient à basse consommation ou à énergie positive.

RÉNOVATIONS LOURDES

Toutes les rénovations lourdes sur les bâtiments (réfection de toiture, ravalement de façade, extension de surface) devront comprendre un diagnostic énergétique et être l’occasion de travaux d’efficacité énergétique.

APPELS À PROJETS

Deux appels à projets vont être lancés : le premier portera sur le lancement de 200 territoires à énergie positive et le deuxième sur le déploiement des réseaux intelligents.

ÉNERGIES RENOUVELABLES

Développer les énergies renouvelables pour équilibrer nos énergies et valoriser les ressources de nos territoires.

La France bénéficie, dans l’hexagone et les outre-mers, d’atouts considérables pour devenir un grand producteur d’énergies renouvelables. Premier potentiel agricole européen et troisième potentiel forestier, elle est, après l’Allemagne, le second producteur européen d’énergies renouvelables.

Objectifs :

- Multiplier par deux la part des énergies renouvelables dans le modèle énergétique français d’ici à 15 ans

- Améliorer le soutien financier

- Moderniser le cadre de la production d’hydroélectricité

- Créer des emplois

Agir dès maintenant :

- Développer massivement les énergies renouvelables partout en France

- Simplifier, faciliter, innover

COLLECTIVITÉS

PLAN NATIONAL MÉTHANISATION

1500 projets de méthaniseurs répartis dans les territoires ruraux seront lancés en 3 ans. Le plan méthanisation permet notamment de produire de l’énergie (biogaz) à partir de déchets agricoles. Des appels d’offres seront programmés pour permettre l’injection de biogaz dans le réseau de gaz naturel et augmenter ainsi progressivement la part du gaz renouvelable.

FINANCEMENT

Pour encourager les collectivités, des prêts Transition énergétique et Croissance verte, au taux avantageux de 1,75% (livret A +0,75%), seront mis en place à la Caisse des dépôts pour le financement de projets de production d’énergie renouvelable.

ENTREPRISES

FILIÈRE D’EXCELLENCE DES ÉNERGIES RENOUVELABLES MARINES

- Éolien off shore La France disposera en 2020 de 3000 MW de puissance électrique fournie par les nouveaux parcs éoliens en mer. En mai dernier, les lauréats des deux appels d’offres pour les projets des îles d’Yeu-Noirmoutier et du Tréport, pour une puissance totale de 1000 MW, ont été désignés. Ces parcs viennent en complément de quatre autres, attribués depuis 2011, qui représentent 2 000 MW. L’identification de nouvelles zones permettra d’ici à 2017 de renforcer une filière qui mobilise et associe des acteurs industriels français et européens.

- Fermes pilotes hydroliennes Un appel à manifestation d’intérêt permet d’accélérer la réalisation de fermes pilotes hydroliennes en mer, afin de consolider de futures offres commerciales en France et à l’international. Les lauréats seront désignés dans les prochains mois.

- Énergies marémotrices, houlomotrices et thermiques en mer Le projet de loi va favoriser le soutien aux projets et à l’innovation.

OBLIGATIONS VERTES

Les PME pourront avoir recours à des emprunts obligataires écologiques («green bonds») de longue durée (sur 20 à 30 ans) et moins coûteux que les prêts bancaires classiques.

AUTRES MESURES

FONDS CHALEUR

Le doublement en 3 ans du fonds chaleur de l’Ademe vise à contribuer au financement de projets et à accélérer le développement de la production et de la distribution de chaleur issue de sources renouvelables (bois, biomasse, déchets, recyclage d’énergie, etc.).

CENTRALES HYDROÉLECTRIQUES

La modernisation de la gestion des centrales hydroélectriques a pour objectif d’augmenter la production sans porter atteinte à l’environnement :

- les règles de gestion des concessions hydroélectriques sont harmonisées et les contrats sont regroupés à l’échelle des grandes vallées ;

- des sociétés d’économie mixte hydroélectriques sont créées afin de mieux associer les collectivités territoriales à la gestion des différents usages de l’eau et pour renforcer la transparence et le contrôle du parc hydroélectrique français.

PANNEAUX SOLAIRES PHOTOVOLTAÏQUES

Les lauréats du deuxième appel d’offres dédié aux grandes installations photovoltaïques (pour une capacité nouvelle de 380 MW) ont été désignés fin mars. Un nouvel appel d’offres pour les installations photovoltaïques de grande puissance complètera ce second appel à l’été.

RÉGLEMENTATION

L’objectif est de simplifier les procédures administratives applicables aux énergies renouvelables. Des mesures nouvelles de simplification permettront de réduire les coûts de démarches et d’études préalables et de limiter les délais de recours pour les énergies renouvelables en mer.

RECHERCHE ET INNOVATION

Des appels à manifestation d’intérêt lancés par l’État permettent d’accompagner le développement de projets innovants. Trois appels sont aujourd’hui en cours pour soutenir les projets d’énergies renouvelables (photovoltaïque nouvelle génération, solaire thermique, éolien, froid renouvelable, etc.), de stockage d’énergie et de réseaux intelligents.

AIDES AUX ÉNERGIES RENOUVELABLES MATURES

- Les aides financières aux énergies électriques renouvelables (éolien terrestre, solaire photovoltaïque) sont adaptées afin de mieux les intégrer au marché de l’électricité, d’assurer un bon équilibre entre l’offre et la demande et de renforcer la visibilité pour les investisseurs, tout en garantissant la juste utilisation des deniers publics.

- Les appels d’offre pour les installations éoliennes et photovoltaïques sont élargis et améliorés afin d’assurer un déploiement régulier et soutenable des énergies renouvelables.

SÛRETÉ NUCLÉAIRE

Renforcer la sûreté nucléaire et l’information des citoyens.

Le projet de loi franchit une étape supplémentaire en matière de transparence et d’information des citoyens sur la sûreté nucléaire. Il crée les conditions d’un démantèlement et d’un stockage des déchets qui soient performants et exigeants en termes de protection de l’environnement.

Objectifs :

- Clarifier les responsabilités de l’exploitant au regard des principes de sûreté

- Renforcer le rôle de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN)

PARTICULIERS

INFORMATION ET TRANSPARENCE

Les citoyens qui vivent à proximité des installations nucléaires seront régulièrement informés sur la nature des risques, les mesures de prévention et de sécurité. Pour les installations situées près des frontières, la composition des commissions locales d’information (CLI) sera élargie à des représentants vivant dans les pays voisins.

AUTRES MESURES

CONTRÔLE ET SANCTION

L’ASN sera dotée de pouvoirs de contrôle et de sanction supplémentaires, incluant un dispositif de sanction pécuniaire et d’astreinte qui s’appuiera sur une commission. L’objectif est d’obtenir des exploitants la mise en œuvre des travaux de sûreté qu’elle demande dans les meilleurs délais.

DIVERSIFICATION DES SOURCES D’ÉNERGIE

La loi permet de diversifier les sources d’énergie pour ramener la part du nucléaire à 50% de la production d’électricité à l’horizon 2025. La capacité nucléaire installée est plafonnée à 63,2 GW (ce qui représente la capacité nucléaire installée actuelle).

- Part d’électricité produite La programmation pluriannuelle de l’énergie fixe la part d’électricité produite par chaque source d’énergie (nucléaire, hydraulique, biomasse, gaz chaleur, carburants, éolien, photovoltaïque, etc.) avec pour objectif que l’électricité d’origine renouvelable représente 40% de la production en 2030.

- EDF doit élaborer son plan stratégique pour se conformer à la trajectoire fixée par la programmation pluriannuelle de l’énergie. Il sera validé par le conseil d’administration d’EDF puis par l’État. L’opérateur présentera chaque année, devant une commission du Parlement, la mise en œuvre de son plan et la façon dont il contribue aux objectifs fixés.

TRANSPORTS PROPRES

Développer les transports propres pour améliorer la qualité de l’air et protéger la santé des Français

Le secteur des transports est le premier émetteur de gaz à effet de serre avec 27 % des émissions totales en 2011. Le transport routier est un contributeur important de la pollution de l’air car il représente 15 % des émissions nationales de particules et 56 % des émissions d’oxydes d’azote.

Objectifs :

- Renforcer les moyens de lutte contre la pollution de l’air

- Réduire notre dépendance aux hydrocarbures

Agir dès maintenant :

- Donner à tous les Français l’accès à un véhicule électrique

- Financer les transports propres

- Rendre les pouvoirs publics exemplaires en matière de mobilité

- Accompagner les entreprises, la recherche et l’innovation

PARTICULIERS

BONUS AUTOMOBILE

Le bonus pour l’achat d’un véhicule électrique sera pérennisé et majoré lorsqu’il s’accompagne de la mise au rebut d’un véhicule diesel. Cet avantage supplémentaire sera octroyé sous conditions de ressources et dans les zones concernées par une mauvaise qualité de l’air en priorité. Le cumul du bonus et de la prime à la conversion pourra atteindre 10 000 euros.

BORNES DE RECHARGE

Dès le mois de septembre 2014 au 31 décembre 2015, l’installation de bornes de recharge pour les voitures électriques par les particuliers bénéficiera d’un crédit d’impôt à hauteur de 30% (projet de loi de finances-PLF 2015).

COLLECTIVITÉS

DOTATION DÉDIÉE

Pour financer les projets de transports en commun en site propre, les projets de transport ferroviaire de voyageurs et de marchandises, la régénération des voies ferrées et les projets de transport fluvial de marchandises, les collectivités pourront faire appel à la dotation dédiée aux projets liés à la transition énergétique : 5 milliards d’euros de prêts Transition énergétique et Croissance verte que la Caisse des dépôts va mettre en place, au taux avantageux de 1,75% (livret A +0,75%).

FLOTTE DE VOITURES

L’État et ses établissements publics devront renouveler leur flotte de voitures avec 50% de véhicules propres, et notamment des véhicules électriques.

VOIES RÉSERVÉES

Les maires pourront autoriser les véhicules électriques à circuler sur les voies réservées aux bus, en complément du stationnement gratuit déjà instauré.

ENTREPRISES

PLANS DE DÉPLACEMENT D’ENTREPRISE

Ils seront généralisés pour favoriser le covoiturage et l’auto-partage.

GRANDE DISTRIBUTION

Elle devra réduire ses émissions de gaz à effet de serre liées au transport et à la logistique, de 10% d’ici à 2020 et de 20% d’ici à 2025.

AUTRES MESURES

POINTS DE RECHARGE

- La loi fixe comme objectif de disposer de 7 millions de points de recharge pour les voitures électriques en 2030. À l’été 2014, 10 000 points de recharge ouverts au public seront fonctionnels.

- Les nouveaux espaces de stationnement seront équipés. Les travaux dans les parkings des bâtiments existants devront être mis à profit pour installer des bornes. Les espaces de stationnement des zones commerciales existantes devront également être équipés.

VÉHICULES DU FUTUR

Les programmes de recherche sur les véhicules du futur seront soutenus dans le cadre des Investissements d’avenir. Le programme Véhicule du futur, doté de 950 millions d’euros, vise à promouvoir le développement de technologies innovantes en matière de mobilité (véhicules électriques et infrastructures de recharge, motorisations hybride et thermique, allègement des véhicules lourds, mobilité et logistique, transports ferroviaires et navires économes).

ÉCONOMIE CIRCULAIRE

Le système linéaire de notre économie – extraire, fabriquer, consommer, jeter – a atteint ses limites.

Lutter contre les gaspillages et promouvoir l’économie circulaire : de la conception des produits à leur recyclage

Objectifs :

- Éviter le gaspillage de ressources et d’énergie

- Sécuriser l’approvisionnement de l’économie française en matières premières

- Diminuer les impacts environnementaux

- Réindustrialiser les territoires

- Limiter la production de déchets non réutilisés

- Augmenter la compétitivité des entreprises françaises

Agir dès maintenant :

- Impliquer tous les citoyens et responsabiliser les entreprises

- Mobiliser les collectivités

- Développer des activités innovantes et créer des emplois

PARTICULIERS

DÉCHETS MÉNAGERS

D’ici à 2020, l’objectif est de réduire de 7% les quantités de déchets ménagers et assimilés produits par habitant.

COLLECTIVITÉS

TRI À LA SOURCE

Les collectivités sont sollicitées pour développer le tri à la source des biodéchets (déchets organiques valorisables en compost).

STRATÉGIES RÉGIONALES D’ÉCONOMIE CIRCULAIRE

Une étude de l’Association des régions de France (ARF) et de l’Ademe va définir des recommandations méthodologiques et généraliser des initiatives territoriales existantes afin d’accompagner les régions dans l’élaboration de stratégies régionales d’économie circulaire.

ENTREPRISES

DÉCHETS DU BTP

L’objectif est de recycler 70 % des déchets du BTP à l’horizon 2020.

SECTEUR INDUSTRIEL

Dès cette année, chaque comité stratégique de filière du Conseil national de l’industrie (CNI) va élaborer un volet économie circulaire dans sa stratégie, pour diffuser les bonnes pratiques et engager chaque secteur industriel sur des objectifs chiffrés adaptés.

AUTRES MESURES

DÉCHARGE

L’objectif est de réduire de 50 % les quantités de déchets mis en décharge à l’horizon 2025.

DÉCHETS NON DANGEREUX

L’objectif est de recycler 55 % des déchets non dangereux en 2020, 60 % en 2025.

PRINCIPE DE PROXIMITÉ

Le projet de loi va intégrer le principe de proximité pour que les déchets soient traités aussi près que possible de leur lieu de production. L’objectif est de réduire les distances parcourues et les consommations d’énergie.

DÉCHETS VALORISÉS

l Le projet de loi va interdire la discrimination à l’encontre des matériaux issus de déchets valorisés, comme les plastiques recyclés dans des emballages ou les matériaux recyclés issus de bâtiments déconstruits. Le projet de loi va favoriser la production d’énergie issue de la valorisation des déchets lorsqu’ils ne sont pas recyclables (réseaux de chaleur urbains, etc.) ainsi qu’une meilleure utilisation des déchets de bois.

SIMPLIFICATION

Simplifier et clarifier les procédures pour gagner en efficacité et en compétitivité.

Pour accélérer le déploiement de toutes les énergies renouvelables et les raccorder au réseau de transport et de distribution national, il est nécessaire d’ajuster le droit en vigueur.

Objectifs :

Lever les freins réglementaires

PARTICULIERS

CONSOMMATION D’ÉNERGIE

Le projet de loi renforce les incitations à moduler sa consommation d’énergie.

ENTREPRISES

SIMPLIFICATION

Le projet de loi d’habilitation à prendre par ordonnance des mesures de simplification de la vie des entreprises, actuellement examiné par le Parlement, comprend un premier train de mesures facilitant le déploiement des énergies renouvelables.

COMPÉTITIVITÉ

Les entreprises utilisant beaucoup d’électricité ont une consommation stable et prévisible tout au long de l’année. Elles apportent des points positifs au système électrique, car elles peuvent absorber les fluctuations de la fourniture et de la demande d’électricité. Ces avantages seront pris en compte grâce à une modulation de la part du tarif liée au transport et à la distribution de l’électricité. Par ailleurs, ces entreprises seront incitées à réduire leur consommation.

AUTRES MESURES

PROCÉDURES ET DÉLAIS

Le projet de loi prévoit plusieurs procédures de clarification et de simplification : limitation des délais de recours, clarification des responsabilités des opérateurs, facilitation des raccordements en zone littorale.

MODÉRATION

Le projet de loi crée les conditions d’une modération des tarifs de l’électricité en les alignant sur les coûts d’approvisionnement les plus compétitifs.

FINANCER LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

Des moyens financiers importants ont été dégagés pour le projet de loi et les plans d’action. La Conférence bancaire et financière du 23 juin 2014 a permis de mobiliser les banques et les acteurs financiers pour qu’ils accompagnent l’effort des pouvoirs publics.

LES TRAVAUX DE RÉNOVATION DES LOGEMENTS DES PARTICULIERS

- Élargir et simplifier le crédit d’impôt développement durable

- Relancer l’écoprêt à taux zéro pour atteindre les 100 000 prêts par an

Les actions de la Conférence bancaire et financière :

- Des mesures de simplification ont été présentées pour permettre aux banques d’accroître la diffusion du prêt à taux zéro.

- La mise en place du fonds de garantie doit permettre aux banques d’attribuer des prêts pour la rénovation à des conditions moins coûteuses ou à des catégories d’emprunteurs présentant un profil de risque plus marqué.

- La finalisation du tiers-financement doit être accélérée en établissant les conditions opérationnelles d’intervention des sociétés de tiers-financement.

- L’utilisation des fonds des livrets A et LDD, qui ne sont pas centralisés à la Caisse des dépôts, fera l’objet d’un suivi renforcé.

LES AIDES DES ACTEURS FINANCIERS PUBLICS AUX COLLECTIVITÉS

L’ESSENTIEL DU PROJET DE LOI

- Prêts Transition énergétique et Croissance verte de la Caisse des dépôts

- Soutien aux territoires à énergie positive

- Doublement du fonds chaleur permettant d’accompagner les projets des collectivités

Les actions de la Conférence bancaire et financière :

La Banque européenne d’investissement (BEI) a signé un nouveau financement : 400 millions d’euros pour la rénovation et la modernisation des collèges en France sur une enveloppe globale qui devrait atteindre 1 milliard d’euros. Cet investissement permettra de mettre les nouvelles constructions aux normes HQE ou à énergie positive.

LE FINANCEMENT DES ENTREPRISES

L’ESSENTIEL DU PROJET DE LOI

- Fonds de garantie pour des prêts aux PME permettant de les aider à engager les travaux

- Cadre stable pour l’investissement dans les énergies renouvelables

- Soutien aux productions d’énergies renouvelables décentralisées

- Simplification des procédures

Les actions de la Conférence bancaire et financière :

- Des financements de long terme sont déjà prévus pour les grands groupes dans le but d’accompagner le développement des obligations vertes. La nouveauté, c’est de permettre le financement des petits et moyens projets qui vont se développer sur les territoires.

- La labellisation des investissements socialement responsables (ISR)

ÉCONOMISER L’ÉNERGIE - CINQ EXEMPLES POUR FAIRE BAISSER LES FACTURES

(1) La consommation annuelle d’énergie du propriétaire d’une maison individuelle ancienne et mal isolée est de 2000 €. Grâce au tiers financement, il va pouvoir engager les travaux nécessaires sans en faire l’avance et réduire sa facture de 800 €.

(2) Un locataire dans le secteur privé paie 1 200 euros par an pour sa consommation d’énergie. Une fois les travaux de rénovation réalisés par le propriétaire, sa facture sera réduite à 700 €.

(3) La consommation de carburant d’un véhicule diesel est de 7 litres/100, soit 1 400 € par an. Si un particulier choisit une voiture électrique pour ses trajets quotidiens, il fera des économies sur l’essence et ne dépensera qu’1 € d’électricité pour 50 km.

(4) Un entrepreneur qui dépense 66000 € par an en énergie peut économiser 20 %, soit 13 200 €, en isolant mieux ses bâtiments. Il peut aussi renforcer sa compétitivité en utilisant des produits recyclés.

(5) Dans les territoires ruraux, les agriculteurs et les habitants peuvent monter ensemble un projet de méthanisation pour transformer les déchets en gaz. Cette action permettra de créer une activité économique, des emplois et des revenus, tout en améliorant la qualité de l’air.

Entre 2001 et 2012, l’intensité énergétique dans le secteur industriel a diminué de 11,1 %.

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Entre 2001 et 2012, l’intensité énergétique dans le secteur industriel a diminué de 11,1 %.

Entre 2001 et 2012, l’intensité énergétique dans le secteur industriel a diminué de 11,1 %.

Le Service de l’observation et des statistiques du Commissariat général au développement durable a publié dans la série Chiffres & statistiques les indices de l’intensité énergétique du secteur industriel entre 2001 et 2012. La note mentionne qu’entre 2001 et 2012, l’intensité énergétique dans le secteur industriel a diminué de 11,1 %. Cette évolution résulte d’une baisse de la consommation énergétique (- 21,1 %) plus forte que celle de la production industrielle (- 11,2 %). la baisse de l’intensité énergétique s’explique pour 87 % par l’amélioration des processus technologiques et pour 13 % par un changement structurel du secteur industriel. la sidérurgie et la chimie contribuent pour moitié au repli de l’intensité énergétique industrielle.

Dans le détail, la note observe donc qu’entre 2001 et 2012, l’intensité énergétique a diminué de 11,1 % dans l’industrie, soit une baisse annuelle moyenne de 1,1 % environ. Cette évolution résulte d’une baisse de 21,1 % de la consommation énergétique finale et de 11,2 % de la production industrielle sur ces onze années.

Sur la période, la consommation de produits énergétiques recule en moyenne chaque année de 2,1 % avec une baisse marquée en 2009, année de repli économique. Cette année marque également un décrochage pour la production industrielle qui a reculé de 1,1 % par an entre 2001 et 2012 en moyenne, mais de 16,4 % cette année-là.

L’intensité énergétique se définit comme le rapport entre la consommation énergétique finale et la production industrielle. L’efficacité énergétique est le rapport inverse. Plus l’intensité énergétique diminue, plus l’efficacité énergétique s’accroît.

Pour une production constante, une amélioration de l'efficacité énergétique correspond à une réduction de la consommation énergétique pour un même service rendu.

Disparités en termes de performances industrielles et d’efficacité énergétique au sein des Etats membres
évolution de la consommation énergétique finale, de la production industrielle et de l’intensité énergétique entre 2001 et 2012

évolution de la consommation énergétique finale, de la production industrielle et de l’intensité énergétique entre 2001 et 2012

Le ralentissement économique post-2007 a freiné les gains d’intensité énergétique :

Entre 2001 et 2007, le PIB en volume a progressé de plus de 11 %. Sur cette période économique favorable, la production industrielle a augmenté de 3,1 %, tandis que la consommation finale d’énergie a baissé de 5,8 %. Ainsi, l’intensité énergétique a diminué de 8,3 %. Entre 2007 et 2012, phase de récession puis de croissance atone, en revanche, la production industrielle et la consommation finale d’énergie de l’industrie ont diminué respectivement de 13,9 % et 19,9 %. Au total, l’intensité énergétique a tout de même diminué sur ces cinq années (- 3,1 %), mais bien moins que pendant la période de dynamisme économique qui les a précédées.

L’intensité énergétique a ainsi diminué plus rapidement sur la période 2001-2007 qu’après 2007. Cela peut s’expliquer par le fait qu’en période de récession, d’une part, les capacités de production ne sont pas utilisées de manière optimale, d’autre part, la consommation fixe (chauffage, éclairage...) ne diminue pas. Les deux effets empêchent la consommation d’énergie de baisser proportionnellement à la production, ce qui a tendance à augmenter le ratio d’intensité énergétique ou à freiner sa baisse. À l’inverse, en période de contexte économique porteur, les entreprises sont plus enclines à investir dans des équipements plus performants entraînant au passage des économies d’énergie. L’intensité énergétique baisse d’autant. Entre 2001 et 2007, l’investissement des entreprises de produits manufacturés a ainsi progressé en moyenne de 1,7 % par an, alors qu’il a reculé de 1,2 % par an entre 2007 et 2012.

L’évolution de l’intensité énergétique peut résulter de deux effets (cf. encadré méthodologique). Tout d’abord, au sein de l’industrie, le poids de chacun des secteurs varie et comme chaque secteur n’a pas la même intensité énergétique, cette modification de structure (ou effet structurel) entraîne mécaniquement des variations de l’intensité énergétique globale. Cette dernière peut également varier suite à des modifications de processus de production (effet technologique) ou de changement d’activité fine du secteur.

Entre 2001 et 2012, l’intensité énergétique a diminué de 1,05 % par an en moyenne, dont une baisse de 0,92 % due à l’effet technologique. L’effet de structure a donc une incidence limitée. L’écart entre les deux effets est moindre durant la période de faible croissance économique (2007-2012), mais l’effet technologique demeure prépondérant.

Les trois quarts de la consommation énergétique finale industrielle se concentrent dans quatre secteurs. Ainsi, en 2012, la chimie, la sidérurgie, les industries alimentaires et les minéraux non métalliques représentent respectivement 29 %, 18 %, 14 % et 13 % de la consommation finale énergétique. Le poids cumulé de ces quatre activités a légèrement progressé entre 2001 et 2012.

décomposition du taux d’évolution de l’intensité énergétique de l’industrie en un effet technologique et un effet de structure

décomposition du taux d’évolution de l’intensité énergétique de l’industrie en un effet technologique et un effet de structure

Une diminution de la consommation plus forte que celle de la production dans la majorité des secteurs :

Entre 2001 et 2012, la consommation énergétique finale a diminué de 21,1 % dans l’industrie. Elle a reculé dans tous les secteurs. Cette baisse a été très forte dans le secteur du textile (- 70,8 %), mais cette activité représente moins de 1 % de la consommation de l’énergie industrielle en 2012. La consommation a également fortement reculé dans le secteur des métaux non ferreux (- 39,0 %) et le secteur de l’automobile (- 35,8 %). Elle a été moins forte dans le secteur du papier et du carton (- 7 %), l’industrie des minéraux non métalliques (- 13,2 %) et l’industrie alimentaire (- 14,9 %).

En onze ans, la production de l’ensemble de l’industrie a reculé de 11,2 %. Seules la chimie et les industries alimentaires échappent à cette tendance. Comme pour la consommation d’énergie, le textile enregistre la plus forte diminution (- 68,1 %). Dans le secteur des métaux non ferreux, la baisse atteint 46,1 %.

Entre 2001 et 2012, l’intensité énergétique a diminué de 11,1 % dans l’industrie. L’industrie automobile (et matériel de transport) affiche la plus forte baisse (- 26,3 %) sous l’effet d’un recul de la consommation d’énergie trois fois plus fort que celui de la production. Viennent ensuite la chimie (- 21,1 %) et l’industrie alimentaire (- 17,0 %), dont la production a augmenté sur la période. À l’opposé, les secteurs dont l’intensité énergétique augmente (industries diverses, industrie du papier-carton, minéraux non métalliques et métaux non ferreux) sont parmi ceux dont la production industrielle a le plus diminué entre 2001 et 2012.

 consommation, indice de production, intensité énergétique et contribution des sous-secteurs de l’industrie

consommation, indice de production, intensité énergétique et contribution des sous-secteurs de l’industrie

Effet technologique et effet structurel ont des impacts variables :

Comme pour l’ensemble de l’industrie, les effets technologique et de structure n’ont pas la même incidence sur l’évolution de l’intensité énergétique de chaque activité. De par leur poids dans la consommation totale d'énergie et la diminution de leur intensité énergétique, la sidérurgie et la chimie contribuent pour moitié à l’amélioration de l’efficacité énergétique de l’industrie.

La sidérurgie est l'activité qui contribue le plus à la diminution de l’intensité énergétique de l'industrie. L'amélioration des processus de ce secteur et l’effet structurel y jouent à parts égales, le poids de la sidérurgie diminuant au sein de l’industrie. La chimie est le secteur où l'effet technologique contribue le plus fortement à la baisse de l’intensité énergétique (- 5,8 points) traduisant un effort dans la sobriété technologique. L’incidence de l’effet technologique est partiellement compensée par l’effet structurel, la part de la chimie dans l’industrie augmentant significativement. À l’opposé, l’intensité énergétique dans le papier-carton s’est accrue entre 2001 et 2012, principalement du fait d’un effet technologique défavorable, partiellement compensé par l’effet structurel. Celui-ci résulte d’une baisse de la production du secteur deux fois plus importante que la moyenne industrielle.

Pour ces trois activités, les effets technologiques et structurels contribuent à l’intensité énergétique de la même manière entre 2001 et 2007 et entre 2007 et 2012.

Aucun secteur de l’industrie ne cumule un effet structurel et un effet technologique qui entraînent tous deux une hausse de l’intensité énergétique.

 décomposition du taux d’évolution de l’intensité énergétique des secteurs industriels en un effet technologique et un effet de structure

décomposition du taux d’évolution de l’intensité énergétique des secteurs industriels en un effet technologique et un effet de structure

Construction de logement : le deuxième trimestre 2014 baisse inévitablement…

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Construction de logement : le deuxième trimestre 2014 baisse inévitablement…

Construction de logement : le deuxième trimestre 2014 baisse inévitablement…

Le Service de l’observation et des statistiques du Commissariat général au développement durable a publié dans la série Chiffres & statistiques les résultats à fin juin 2014 sur la construction de logements.

Au deuxième trimestre 2014, le nombre de logements autorisés, en données CvS lissées, baisse de 0,5 % par rapport au premier trimestre le nombre de logements mis en chantier baisse de 1,5 %.

En données brutes, au cours du deuxième trimestre 2014, la construction de 88 900 logements a été autorisée en France, soit une diminution de 12,5 % par rapport au deuxième trimestre 2013.

Tous les secteurs de la construction sont orientés à la baisse. Les autorisations à construire des logements individuels baissent de 13,0 % (parmi ceux-ci, les individuels purs stagnent, les individuels groupés sont en repli de 34,1 %). Les autorisations à construire des logements collectifs et des logements en résidence diminuent respectivement de 10,5% et 22,1%.

Sur les douze derniers mois, de juillet 2013 à juin 2014, la construction de 387 700 logements a été autorisée, soit une baisse de 20,2 % par rapport aux douze mois précédents. Pour sa part, la construction neuve qui représente un peu plus de 87 % de l’offre de nouveaux logements, diminue de 19,2 %.

La baisse est observée dans tous les secteurs du logement : - 28,5 % pour les logements individuels (parmi ces derniers, les logements individuels purs diminuent de 24,8 % et les logements individuels groupés sont en repli de 36,0 %), - 12,5 % pour les logements collectifs et - 14,5 % pour les logements en résidence.

Au cours du deuxième trimestre 2014, 69 500 logements ont été mis en chantier sur l’ensemble du territoire français, soit une baisse de 19,3 % par rapport au deuxième trimestre 2013.

À l’exception des logements en résidence (+ 20,9 %), tous les secteurs de la construction sont orientés à la baisse. Les mises en chantier de logements individuels sont en repli de 29,4 % ; la baisse des logements individuels purs (- 31,2 %) est plus prononcée que celle des logements individuels groupés (- 24,2 %). Les mises en chantier de logements collectifs diminuent de 13,7 %. Sur les douze derniers mois, de juillet 2013 à juin 2014, le nombre de logements mis en chantier s’élève à 305 700 unités, soit une baisse de 10,7 % par rapport aux douze mois précédents.

Sur cette même période, avec 139 300 unités, les mises en chantier de logements individuels baissent de 13,9 %, celles des logements collectifs (144 800 unités) diminuent de 9,2 % et celles des logements en résidence (21 500 unités) progressent de 3,2 %.

Construction de logement : le deuxième trimestre 2014 baisse inévitablement…

11 belles pratiques et bons usages en matière d’accessibilité de la cité

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11 belles pratiques et bons usages en matière d’accessibilité de la cité

11 belles pratiques et bons usages en matière d’accessibilité de la cité

Forts du succès de l’opération 2011-2012, les ministères du Développement durable et du Logement ont renouvelé l’appel à projet pour la constitution d’un second Recueil de belles pratiques et bons usages en matière d’accessibilité de la cité.

L’objectif de cette édition est de valoriser des réalisations exemplaires qui améliorent les conditions de vie et de déplacement des personnes âgées et des personnes handicapées ou à mobilité réduite en se focalisant plus particulièrement sur :

- des réponses innovantes au niveau local pour permettre à une personne en situation de handicap de se déplacer sur tout l’ensemble d’un territoire ;

- des petits plus qui facilitent la vie de tous : des solutions à faible coût, qui ont un impact fort sur la qualité de vie et permettent de mieux être dans son logement, de se déplacer avec facilité ou de mieux accéder aux services dans les établissements recevant du public.

Les maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvres et gestionnaires de transports, de voiries ou d’espaces publics, de logements ou d’établissements recevant du public ont été invités à déposer un dossier auprès de la préfecture ou de la direction départementale des territoires – et de la mer (DDT-M) de leur département.

Comme pour la première édition, l’exemplarité des réalisations a été évaluée par trois instances successives :

- un comité départemental, qui a systématiquement réuni les associations de personnes handicapées et la DDT-M ainsi que, selon les configurations locales, le comité départemental des retraités et des personnes âgées, l’association départementale des maires et le conseil général, l’ordre des architectes, le conseil d'architecture, de l'urbanisme et de l'environnement, les chambres consulaires, des organismes du secteur du tourisme, la direction départementale de la cohésion sociale ;

- un comité d’experts du réseau technique et scientifique du ministère issus du Cerema ;

- un jury national, composé des associations représentatives de personnes handicapées, des services d’administration centrale des ministères du Développement durable et du Logement (DMA, DGALN, DGITM), du Cerema et d’un journaliste du groupe Le Moniteur.

L’opération de 2011-2012, mise en valeur par le centre ressources de l’observatoire interministériel de l’accessibilité et de la conception universelle, a permis à plus de 60 000 personnes de consulter les belles réalisations. Que cette nouvelle édition puisse connaître le même succès.

11 belles pratiques et bons usages en matière d’accessibilité de la cité

Haute-Garonne 31

De la cohérence en région Toulousaine

- Présentation

La Communauté urbaine de Toulouse métropole est un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) qui regroupe 37 communes sur un territoire de 459 km2. Elle compte 710 763 habitants, dont 400 000 à Toulouse. La ville a constaté un manque d'homogénéité du traitement de l'accessibilité sur l'ensemble du territoire. Un schéma directeur de la voirie et des espaces publics (SDAVE) a été réalisé avec pour objectif d'assurer la cohérence communautaire en la matière. Le schéma vise à aider les 37 communes de la communauté urbaine à élaborer leur propre plan d'aménagement de la voirie et des espaces publics (PAVE). Afin de faciliter la réalisation des PAVE dans les communes de la communauté urbaine qui n’en disposaient pas encore, Toulouse métropole – en association avec la ville de Toulouse – a initié une démarche communautaire visant à construire une cohérence communautaire en matière d’accessibilité.

- Caractéristiques

Il s'agit d'une excellente démarche à promouvoir dans la mesure où la mise en place de l'accessibilité a fait l'objet d'une réflexion à l'échelle de la communauté urbaine. Cette volonté politique a été mise en œuvre grâce à une concertation soutenue avec l'ensemble des acteurs concernés par le bâti et les usagers, dont les représentants des personnes handicapées. Un pilotage efficace a permis la réalisation de cette volonté politique. L'utillisation d'outils pertinents de suivi de projet ainsi que l'allocation de moyens importants ont contribué à la réussite du projet.

Porteur de la réalisation

Communauté urbaine de Toulouse métropole et ville de Toulouse Bâtiment Marengo-Ovale 1, place de la Légion-d'Honneur

31000 Toulouse Brigitte Grasset Tél. : 05 81 91 74 18 Mél : brigitte.grasset@toulouse-metropole.fr

Ille-et-Vilaine 35

Quand accessibilité rime avec sécurité

- Présentation

Saint-Méloir-des-Ondes est une commune rurale de 4 000 habitants, traversée par un réseau de circulation dense. La mairie est allée au-delà des obligations de la loi de 2005 et a engagé une réflexion globale de développement de son cœur de ville. La démarche s'organise autour d'une idée forte : donner la priorité à l'accessibilité et à la sécurité des piétons. L'ensemble du plan de circulation a été revu, l'accessibilté des cheminements et la gestion des déchets repensés et l'encombrement des trottoirs et l'éclairage retravaillés. L'ensemble de la chaîne du déplacement a été prise en compte avec des adaptations pour les commerces, les bâtiments et la voirie. Les piétons peuvent désormais se déplacer en toute sécurité grâce, entre autres, au traitement des passages piétons et à l'agrandissement des trottoirs. Pour aller plus loin, la commune a également rendu les équipements publics accessibles. La suppression de tous les seuils des commerces est une des réalisations les plus remarquables. Un plan de circulation à sens unique a été retenu pour réduire la vitesse sur l'ensemble du secteur aménagé.

- Caractéristiques

Le projet a été géré de manière complète et pertinente, afin de créer un environnement sûr et agréable pour tous. La grande originalité de la démarche réside dans le fait que les élus ont veillé à rendre accessibles tous les commerces et les services situés dans le cœur de la ville. Il faut noter que la mairie a assumé elle-même les coûts de rénovation d'établissements privés, ce qui est une initiative rare en France. L'accessibilité est intégrée à un objectif plus général de confort et de sécurité pour tous les usagers, tant pour les piétons que pour les automobilistes. Il s'agit d'un aménagement global dans lequel l'accessibilité a été pensée de manière totalement intégrée.

Porteur de la réalisation

Commune de Saint-Méloir-des-Ondes Place de la Mairie 35350 Saint-Méloir-des-Ondes René Bernard

Tél. : 02 99 89 15 71 Mél : secretariatdumaire@saint-meloir-des-ondes.fr

Indre 36

Des arrêts de bus intelligents

- Présentation

La Communauté d'agglomération castelroussine s'étend sur 497 km2 et compte 78 600 habitants répartis sur 15 communes. Depuis la signature en 2003 de la charte nationale de l'accessibilité, de nombreux aménagements ont été réalisés, qui vont être mis en place pour faciliter le quotidien des personnes handicapées dans les transports en commun. La voirie est progressivement adaptée pour faciliter les déplacements des personnes à mobilité réduite, des bandes podotactiles ont été mises en place, des feux sonores équipés de balises sonores ont été installés. Le secteur du transport a vu l'apparition de planchers bas, de rampes électriques et de places réservées aux personnes handicapées. Un service Handibus, dédié aux personnes plus lourdement handicapées, dessert à la demande les 15 communes de l'agglomération. C'est dans le cadre de cette politique d'amélioration de l'accessibilite que l'agglomération castelroussine a décidé de mettre en place des arrêts de bus pour tous.

- Caractéristiques

L'étude des 443 arrêts de bus de l'agglomération, réalisé par le cabinet Mobhilis, a mis en évidence les éléments positifs (bonne desserte, réseau connu et reconnu, informations homogènes et lisibles), mais aussi les points à améliorer : quelques quais absents, bordures trop basses, manques de repérage tactile, arrêts en encoche. Le coût global d'une mise en accessibilité a conduit à retenir une autre stratégie : mettre en accessibilité les lignes principales et les arrêts importants, ainsi qu'au minimum un arrêt de bus par commune avec en complément la mise à disposition d'Handibus. 216 arrêts de bus seront mis en accessibilité d'ici fin 2015 sur tout le territoire : ils se situent sur les lignes les plus fréquentées, dans les endroits où les personnes à mobilité réduite se rendent le plus souvent et proches des différents services. Tout ce travail a été réalisé en concertation avec les associations de personnes handicapées.

Porteur de la réalisation

Communauté d'agglomération castelroussine Hôtel de Ville - BP 509 36012 Châteauroux Danielle Ebras

Tél. : 02 54 08 34 26 Mél : communication@ville-chateauroux.fr

Loire 42

Être autonome au quotidien, un chez soi confortable !

- Présentation

Dans la Loire, quatre entreprises spécialisées dans le bâtiment ont uni leurs forces autour d’une même volonté : réaliser deux concepts de mobilier accessible à tous. Le groupe d’entrepreneurs a travaillé sous la gouvernance de l’association Entreprendre en Roannais Forez, qui les fédère. Deux prototypes, cuisine et salle de bains, ont été conçus. Les entreprises se sont associées à des designers et ont consulté les usagers pour créer les meilleures conditions d’usage et de confort. Les réalisations s’adressent à la fois aux personnes âgées et aux personnes handicapées. Elles facilitent leur quotidien et permettent leur maintien à domicile. L’agencement est fonctionnel et les meubles modulables. Des solutions ingénieuses ont été mises en œuvre pour rendre l’évier, le plan de travail, les étagères et l’ensemble des objets les plus accessibles possible : système de tirette pour les étagères situées en hauteur, plan de travail rétractable, poignées adaptées pour les personnes souffrant d’arthrose... Pour la salle de bains, un concept de siège coulissant permet d'accéder aisément au lavabo, à la douche et aux sanitaires.

- Caractéristiques

Un des points forts de la réalisation réside dans la synergie entre artisans, designers et entreprises qui ont travaillé en réseau pour rendre les personnes les plus autonomes possible à domicile. Les besoins ont été étudiés de manière approfondie, pour permettre un grand confort d’usage dans la vie de tous les jours. Les deux ensembles de mobilier sont fonctionnels et fiables. Une attention particulière a été portée à l’esthétique. Le design est agréable et dépourvu de tout aspect médical. L’aspect financier n’a pas été oublié. Les concepteurs ont veillé à maintenir un prix raisonnable par rapport à la qualité de la réalisation, dans le but de permettre l’accès au plus grand nombre. Il s’agit d’un projet capable d’une grande évolution. Le modèle peut être diffusé de façon large.

Porteur de la réalisation

Association Entreprendre en Roannais-Forez Maison des Professions 11, place des Minimes 42300 Roanne Laurence Herpin

Tél. : 06 86 59 39 64 Mél : contact@erf.asso.fr

Maine-et-Loire 49

Un service à dimension humaine

- Présentation

Le Comité de liaison pour les personnes handicapées, association représentative de tous les types de handicaps, a créé un service « Accueil habitat adapté », dont les actions sont aujourd’hui reprises par le service acceuil logement – Angers Loire Métropole. Il s’agit d’un service unique d’information et d’orientation pour la région angevine. L’accueil est personnalisé : les personnes exposent leur situation, leurs besoins et les circonstances particulières dans lesquelles elles se trouvent à un interlocuteur unique chargé de les renseigner. L’objectif du service est d’apporter un soutien et une orientation aux personnes handicapées dans leur recherche d’habitat adapté. Les difficultés spécifiques de chaque personne sont prises en compte, afin de trouver le logement le plus adéquat parmi l’offre proposée par les bailleurs sociaux de la région. Le service recueille l’ensemble des demandes. Cela permet de constituer une base de données rassemblant les informations sur les besoins des demandeurs et d’adapter l’offre de logements en fonction des attentes.

- Caractéristiques

Le service accueil logement – Angers Loire Métropole est un service de proximité et un lieu unique d’accueil et d’information en matière de logement adapté. Un des atouts majeurs de la démarche réside dans sa dimension sociale et humaine. En plus de recenser et de qualifier les demandes de logements, la cellule offre la possibilité d’un contact et d’une écoute directe avec un interlocuteur au téléphone ou sur place. La concertation globale a rassemblé de nombreux partenaires autour du comité de liaison : des élus, des techniciens et des usagers. La réalisation a été pensée en amont et basée sur une étude des lacunes et des besoins en matière de logements adaptés. Une évaluation a été menée en mai 2011, après la mise en place du dispositif. Les bailleurs et les usagers ont montré leur satisfaction générale.

Porteur de la réalisation

Service Accueil logement – Angers Loire Métropole 68 rue du Mail 49100 Angers Catherine Palussière Tél.:0241055055

Mél : catherine.palussiere@angersloiremetropole.fr

Nord 59

Bâtir une cité nouvelle

- Présentation

L'Université catholique de Lille a développé un projet de quartier nouveau accessible à tous, construit sur la commune de Lomme, dans le département du Nord, sur un espace de 130 hectares. Le lieu est proche de l'hôpital Saint- Philibert, rattaché à l'université. Ce quartier, appelé Humanicité, rassemble en un même lieu des services, des logements, des commerces et des pôles sanitaires et sociaux. Les espaces publics ont été pensés pour répondre aux attentes des personnes handicapées. C'est un projet étendu qui anticipe de manière globale les questions liées au handicap, au vieillissement de la population et à la dépendance. Les réalisations garantissent le confort d'usage le plus optimal possible. Tous les types de handicap sont pris en compte. Un soin particulier a été apporté à la voirie afin d'assurer la sécurité et la fluidité des déplacements piétons. La priorité est donnée aux modes de circulation doux, vélo et marche. On note également l'attention portée au repérage facile des entrées de bâtiments. La voirie est un espace sécurisé, grâce à l'utilisation de revêtements contrastés sur les trottoirs et à l'élimination totale des marches et des seuils. Les constructeurs des parcelles privées ont bénéficié d'une formation pour garantir une qualité d'usage égale dans les bâtiments et assurer la cohérence de l'ensemble.

- Caractéristiques

Humanicité est un quartier moderne, innovant et dynamique. Il favorise la mixité des populations. Il abrite à la fois des personnes âgées, des familles, des personnes handicapées et des étudiants. Dans l'enceinte de la cité, l'ensemble des habitants est mis sur un pied d'égalité et les conditions de vie sont confortables pour tous. L'Université catholique de Lille a construit un partenariat de qualité avec les communes et les collectivités des environs. Elle s'est improvisée aménageur d'espace public pour un temps et s'est appuyée sur un bureau d'études spécialisé dans le handicap pour imaginer un projet novateur. Un des points forts est l'accessibilité intégrée dès l'origine, créant ainsi un espace harmonieux où les dispositifs sont invisibles et incorporés à l'ensemble.

Porteur de la réalisation

Université catholique de Lille BP 109 59016 Lille Cedex Timothée Verhille Tél. : 03 59 30 25 87

Mél : timothee.verhille@univ-catholille.fr

Oise 60

Conception universelle à la médiathèque

- Présentation

Conçue en 1990, la médiathèque de Beauvais est au cœur du réseau de 5 médiathèques de la région du Beauvaisis, desservant 31 communes et 82 500 habitants. Dès sa construction, la médiathèque était partiellement accessible. La Communauté d'agglomération du Beauvaisis a mené une opération de rénovation pour la rendre accessible à tous. Le bâtiment et ses abords ont été repensés dans une démarche globale. À cette occasion, des travaux d'agrandissement et de restructuration ont été réalisés. Les services n'ont pas été oubliés : accessibilité numérique du lieu et amélioration des conditions d'accueil de tous les publics. L'organisation spatiale et la lisibilité ont été prises en compte. Un travail étendu a été mené sur la signalétique, le matériel informatique, la largeur des cheminements intérieurs et extérieurs, l'installation de rampes intérieures, etc. Parmi les solutions les plus remarquables, on note le réhaussement général de la cour, en pavés Napoléon, qui permet d'accéder en autonomie au bâtiment, l'aménagement de l'accueil principal du bâtiment, une réflexion sur l'ensemble du mobilier intérieur : la banque d'accueil offre un confort d'usage et un service tant pour les usagers que pour le personnel.

- Caractéristiques

Cette intervention a fait l’objet d’une réflexion préalable importante. Une concertation à grande échelle a réuni, entre autres, des personnes handicapées et des représentants d'usagers, tant valides qu'handicapés. Le principe de conception universelle a été au cœur de la réflexion de l'architecte dans ce projet, pour trouver des solutions d'usage optimales au bénéfice de tous les usagers. Le projet s'inscrit dans une démarche de coproduction entre le gestionnaire et son équipe. Les agents ont été invités à s'exprimer sur leurs attentes et celles du public. La signalétique et la numérisation d’un grand nombre d’ouvrages sont deux points forts de la réalisation. Les usagers sont unanimes : la médiathèque est « moderne, fonctionnelle, lumineuse et connectée ».

Porteur de la réalisation

Communauté d'agglomération du Beauvaisis Mairie de Beauvais, services techniques 70, rue du Tilloy 60000 Beauvais Sabine Burzynski

Tél. : 03 44 10 52 62 Mél : sburzynski@beauvais.fr

Bas-Rhin 67

Une ville agréables locales

- Présentation

La ville de Strasbourg mène depuis plusieurs années une politique d'amélioration du cadre de vie, notamment en matière d'accessibilité, autour de la notion de « ville agréable à vivre ». Strasbourg anticipe également le vieillissement de la population. En effet, la proportion des personnes âgées de plus de 75 ans est en augmentation dans la ville. L'objectif des actions menées est d'offrir un meilleur cadre de vie aux personnes handicapées, aux personnes âgées et plus généralement à tous les citoyens dans leur ensemble. L'accessibilité est un enjeu fondamental de cette politique globale. Toute la chaîne du déplacement est prise en compte, notamment par la mise en place de transports collectifs accessibles, d'une politique de stationnement réservé, d'un développement des modes de circulation doux comme le vélo et la marche. La voirie est un espace sécurisé. Un soin particulier a été apporté à la conception d'un réseau de tramway accessible à tous par, entre autres, l'installation d'une rampe d'accès et de places réservées pour les fauteuils roulants. Il faut noter que Strasbourg fut la première ville à se doter, en 1994, d'un tramway à plancher intégral. Cela constitue une initiative pionnière. Les actions sont portées par un réseau de correspondants accessibilité dont le travail est réparti par thémathiques. Les correspondants en charge de chaque thème sont associés, à chaque fois, à des associations de personnes handicapées représentant tous les types de handicap.

- Caractéristiques

La démarche est globale et cohérente : les adaptations en matière de handicap s'inscrivent dans l'ensemble des missions et des politiques publiques portées par la ville. Strasbourg mène une politique de long terme, avec le souci constant de faire progresser la question de l'accessibilité et d'améliorer les solutions déjà mises en place. Les nombreuses actions menées par la ville sont ancrées dans les pratiques quotidiennes des usagers.

Porteur de la réalisation

Ville de Strasbourg 1, parc de l'Étoile 67076 Strasbourg Catherine Ott Tél : 03 88 60 99 55 Mél : catherine.ott@strasbourg.eu

Paris 75

Cinéma pour tous

- Présentation

Le cinéma est un des loisirs culturels les plus populaires. Pourtant, certains publics se sont éloignés des salles de cinéma en raison de leur différence. Les personnes autistes, polyhandicapées ou plus largement ceux dont le handicap induit des troubles du comportement sont réticents à se rendre à une projection de film dans une salle publique, par crainte des regards extérieurs. L'association Ciné-ma différence propose de rendre des séances de cinéma accessibles à tous, grâce à un dispositif axé sur le handicap. Ce procédé est disponible dans 24 salles en France et une en Belgique. Des adaptations techniques sont mises en place : niveau sonore abaissé, extinction progressive des lumières, absence de publicité, etc. Mais le dispositif repose essentiellement sur des moyens humains. Le bon déroulement de la projection en salle est assuré par des bénévoles formés qui garantissent un accueil chaleureux et un accompagnement du début à la fin de la séance. Les spectateurs sont informés des spécificités de la séance lors de l'achat du billet. Chaque nouveau membre partenaire du réseau s'engage autour d'une charte pour garantir la même qualité d'offre dans toutes les salles et le respect d'un public fragile. L'aspect financier n'a pas été oublié : l'association a mis en place un tarif réduit.

- Caractéristiques

Le dispositif de séances adaptées offre la possibilité à des publics éloignés de la culture de venir voir un film en famille ou avec leurs accompagnateurs. L'objectif est, pour ces personnes, de bénéficier d'un moment de détente partagé. Les personnes handicapées assistent à la séance dans une salle de cinéma en milieu ordinaire en même temps que les spectateurs valides. La rencontre est bénéfique des deux côtés. Les personnes handicapées peuvent s'habituer en toute tranquillité aux règles d'une salle de cinéma. Cette initiative favorise également la mixité et permet le « cinéma pour tout le monde ».

Porteur de la réalisation

Association Ciné-ma différence 7 rue Desprez 75014 Paris Catherine Morhange Tél. : 01 71 20 22 64

Mél : catherine.morhange@cinemadifference.com

Paris 75

Un modèle pour les villes

- Présentation

La ville de Paris a mené une opération globale de renouvellement de son parc de sanisettes, devenues obsolètes et inadaptées. Le dispositif de sanitaires a été rénové dans son ensemble. Un modèle unique, accessible à tous a été conçu pour l'occasion. Le projet possède également une dimension environnementale. Le fonctionnement est écologique : utilisation de l'eau de pluie et de matériaux de construction recyclés, entre autres. Une révision globale des emplacements des sanisettes a été opérée. Le maillage a été réexaminé et renforcé dans les lieux les plus fréquentés par les piétons, notamment les zones touristiques. Les sanisette situées à une distance proche des écoles et des bâtiments publics ont été supprimées. La question des toilettes publiques est un thème sensible en France, très souvent négligé par les communes, en dépit des attentes de la population.

Cette opération menée par la Ville de Paris a valeur d'exemple et mérite d'être dupliquée. Il est à noter que la ville de Londres a d'ores et déjà repris ce modèle de sanisette.

- Caractéristiques

Un des points forts de cette opération réside dans la décision de renouveler le parc en entier et de revoir la répartition des sanitaires sur tout le territoire parisien. L'aspect financier n'a pas été oublié : la ville a veillé à maintenir le principe de gratuité du service. Une démarche de concertation a réuni les différents partenaires autour du projet : designers, collectivités et représentants des personnes handicapées. Le concept prend en compte tous les types de handicap : barre d'appui, messages vocaux, dimensions adaptées aux fauteuils roulants, etc. Cette réalisation mérite d'être valorisée et diffusée de la manière la plus large possible dans les villes. C'est une démarche intéressante qui peut facilement être reproduite dans les grandes comme dans les petites agglomérations.

Porteur de la réalisation

Ville de Paris Direction de la voirie et des déplacements Division partage de l'espace public 40, rue du Louvre 75001 Paris Alain Boulanger Tél. : 01 40 28 71 94 Mél : alain.boulanger@paris.fr

Deux-Sèvres 79

Sport et loisirs en Pays thouarsais

- Présentation

Le Syndicat mixte du Pays thouarsais rassemble 42 communes, réunies en trois communautés de communes, dans le département des Deux- Sèvres. Le site, essentiellement rural, accueille des manifestations sportives importantes. Le syndicat s'est engagé, aux côtés de la région Poitou- Charentes, à intégrer les personnes handicapées aux activités de sport et de loisirs de la région thouarsaise. La mise en place d'un agenda 22 Territoire accessible – un ensemble de 22 règles en faveur des personnes handicapées, définies par l'ONU et centrées sur les activités physiques et de loisirs – a permis la réalisation de cette volonté locale. La démarche est fondée sur trois principes : agir dans une approche globale du handicap, assurer la cohérence territoriale et développer les partenariats. De nouveaux services sont rendus disponibles aux personnes handicapées : sorties estivales, aménagement de sentiers de randonnées, baignades accessibles en piscine et en plein air, présence de bénévoles formés pour accompagner les usagers pendant la pratique d'activités sportives, pontons de pêche, etc.

- Caractéristiques

La particularité du projet réside dans l'inclusion très vaste des différents acteurs. Le dossier intègre sa démarche dans l'agenda 22, programme où la collaboration partenariale est à la base de la réussite des actions. Le Syndicat a mis en place une concertation de qualité entre les responsables du monde du handicap, les élus du territoire, la région Poitou-Charentes et le département des Deux-Sèvres. Le projet a été réalisé dans une ambition cohérente avec une approche globale et non parcellaire du handicap, sur la base d'un diagnostic et la mise en place d'actions avec de nombreux partenaires, en fonction du type d'opération. Les personnes handicapées sont impliquées à chaque étape du processus, dans les réunions de concertation et sur le terrain.

Porteur de la réalisation

Syndicat mixte du Pays thouarsais BP 192 - 79104 Thouars Cedex Florence Foucher Tél. : 05 49 66 68 68

Mél : tourisme@pays-thouarsais.com

11 belles pratiques et bons usages en matière d’accessibilité de la cité

Sur les pas de Louis Barthas 1914 -1918 jusqu’au 24 août 2014 à la BNF

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Sur les pas de Louis Barthas 1914 -1918 jusqu’au 24 août 2014 à la BNF

Sur les pas de Louis Barthas 1914 -1918 jusqu’au 24 août 2014 à la BNF

Photographies de Jean-Pierre Bonfort

En février1919, le caporal Louis Barthas est démobilisé après avoir passé quatre années sur le front. Ayant pris des notes au fil des jours, il rédige à son retour 19 cahiers, découverts et publiés en 1978 par Rémy Cazals. Les Carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier, 1914-1918 livrent un récit poignant et réaliste sur le quotidien des soldats pendant la Grande Guerre. Quelles traces peuvent encore demeurer sur les lieux où Louis Barthas et ses compagnons connurent les souffrances qu’il relate ? Pour tenter de les retrouver, le photographe Jean-Pierre Bonfort a suivi Barthas pas à pas et sillonné les mêmes chemins que lui. Les 184 photographies présentées montrent des paysages où les stigmates des combats sont encore visibles, d’autres sont devenus des cimetières ou des lieux de mémoire, d’autres enfin ne révèlent plus rien des événements terribles qui s’y sont déroulés. Les Carnets de Louis Barthas sont un témoignage de premier ordre que vient interroger le médium photographique. La photographie peut-elle témoigner a posteriori de ce qu’atteste l’écrit ?

Le guide, Louis Barthas, un homme pris dans la tourmente

Artois, Flandres, Champagne, Argonne... Louis Barthas a connu pendant 4 ans les secteurs les plus dangereux, participant aussi bien à l’offensive de la Somme qu’aux batailles de Notre-Dame-de- Lorette et de Verdun. Bien qu’il appartint aux troupes de poursuite et non d’assaut, il a supporté toutes les vicissitudes, la misère, la peur, la fatigue, les maladies, les chagrins, les deuils qui consti- tuaient le quotidien des soldats. Dans le récit qu’il fait de ses années de guerre, véritable mémorial de ses camarades morts au combat, il indique avec précision lieux et dates, restitue de manière réaliste, dans un style simple et vivant, la vie dans les tranchées et la perception qu’ont de la guerre ces hommes qui ne sont pas des soldats de métier.

Au cœur d’un paysage largement transformé au fil du XXème siècle, Jean-Pierre Bonfort a tenté de retrouver la réalité des descriptions de Barthas. Entre 2012 et 2013, le photographe a accompli sept voyages afin de tenir compte autant que possible des saisons qui jouent un rôle capital dans le récit. Il a parcouru les étapes mêmes des interminables marches et contre marches imposées au caporal Barthas et à son régiment.

Les choix photographiques

Offrir une vision actuelle des traces du conflit encore décelables sur le front français imposait l’établissement d’une méthode et d’un protocole. Il est largement attesté par les témoignages récents sur les guerres contemporaines qu’au lieu d’écrire des lettres aux siens, comme le firent bien des combattants de1914, un soldat utiliserait aujourd’hui autant que possible son téléphone mobile et enverrait des images et de courtes séquences vidéos. De surcroît, Jean-Pierre Bonfort devait se trouver dans la situation de Barthas : découvrir le terrain, entre autres ses particularités géologiques et son climat, sans connaissance préalable et sans avoir réalisé de reportages ou de travaux artistiques sur ces sites.

Bonfort s’est toujours attaché aux pratiques minimales, il a donc utilisé tant un téléphone mobile qu’un papier banal. La fragilité de la vision, la vibration particulière à ce mode de prises de vues alliée à la modestie du support rendent particulièrement sensible l’écart qui se creuse entre le récit et l’image.

Paysages et traces : la question de l’écart

Les photographies prises à l’époque ne montrent que terrains bouleversés, cultures et végétation pulvérisées, villes et villages en ruines, grands arbres hachés, restes humains maintes fois déchique- tés par la mitraille... La vision d’apocalypse décrite par Barthas tout au long de son texte est saisie crûment par les images de ces années de guerre.

100 ans plus tard, que voit Jean-Pierre Bonfort sur cet itinéraire ? Sur les théâtres de combat de la Première Guerre mondiale, les cicatrices du terrain sont parfois très évidentes, comme à Lorette, à Douaumont, ou sur quelques hectares de la cote 304 et du Mort- Homme. Cependant, à quelques centaines de mètres, les bosquets ont reverdi, les animaux pâturent dans les prairies, les champs de blé ondulent au vent. Plus loin, villages et maisons ont été rebâtis, murs solides, tuiles rouges. Seuls quelques indices ténus donnent à penser que ce paysage n’est pas le fruit d’une lente évolution. Un événement terrible s’y est produit autrefois, mais le paysage n’est qu’un témoin muet. Ce qui demeure à jamais visible tient aux éprouvantes conditions atmosphériques évoquées au fil du récit : froid, neige, pluie, boue. À la configuration géologique aussi : on y voit les routes infinies où se déroulaient les incessantes marches nocturnes ou quelques vestiges d’architecture vernaculaire : granges, abris... Le photographe voit ce que n’a pas vu Barthas : les monuments, les mémoriaux, les immenses cimetières où sont ensevelis les soldats morts au combat et qui sont les signes - et non les traces - les plus évidents de l’ampleur du conflit. Il montre une forme de banalité, de platitude : ni pittoresque, ni tragique, encore moins d’exotisme. Il affronte une temporalité complexe : l’épaisseur d’un siècle. Seule la parole du témoin et son articulation avec l’image peuvent, en définitive, donner véritablement à comprendre la notion de trace. Ceci pose la question de la fragilité et de l’ambiguïté d’un témoignage a posteriori par la photographie, de la photographie comme retour sur le passé. Nous mesurons l’écart entre l’image et la parole, la valeur de vérité de l’une et de l’autre.

Le Parcours de l’exposition

L’exposition présente 184 photographies : un ensemble de 66 photographies (61 x 70 cm) consacrées aux lieux effectivement évoqués et traversés par Louis Barthas. Chacune des images comporte en pied de page un extrait du texte des Carnets qui se rapporte au lieu photographié ou à un événement s’y étant produit. Le parcours du « deuil et du chagrin », un ensemble de 55 photographies (20 x 20 cm), y fait écho et montre les petits monuments, les tombes isolées, les stèles... Trois grandes compositions de 21 paysages (61 x 45 cm) constituent le troisième corpus : ces paysages agencés en mosaïques symbolisent les trois grands thèmes courant dans le récit : la marche, la recherche d’un abri, la mort des compagnons.

12 vidéos sont accompagnées d’une lecture d’extraits des Carnets par le comédien André Marcon. L’exposition s’ouvre sur un texte de présentation signé de l’historien Nicolas Offenstadt.

Exposition

Sur les pas de Louis Barthas, 1914 -1918 Photographies de Jean-Pierre Bonfort

25 mars I 24 août 2014

BnF I François-Mitterrand

Allée Julien Cain, accès libre

Quai François-Mauriac, Paris XIIIe

Du mardi au samedi 9h > 19h

Dimanche 13h >19h, lundi 14h > 20h

Fermé jours fériés

Commissariat

Anne Biroleau, conservateur général au département des Estampes et de la photographie, BnF Jean-Pierre Bonfort, photographe

Sur les pas de Louis Barthas 1914 -1918 jusqu’au 24 août 2014 à la BNF
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